Le Premier ministre, ministre des Finances a affirmé devant les chefs de missions diplomatiques et consulaires qu'une enquête sera ouverte prochainement pour déterminer les causes de la cherté des prix des billets de voyages. Cette question a été éludée par l'ambassadeur d'Algérie en France, Mohamed-Antar Daoud, dans le cadre des travaux du colloque réunissant les chefs de missions diplomatiques algériens. Le Premier ministre a souligné dans ce sens que «les prix des billets étaient excessivement chers et inaccessibles aux membres de la communauté algérienne à l'étranger», et d'ajouter «on va prendre les mesures nécessaires concernant les prix des billets, notamment ceux de la destination Alger-Paris», a-t-il précisé. Cette situation a poussé le Premier ministre à demander à diligenter une enquête en bonne et due forme. Il a souligné qu'«il a été constaté des pratiques qui dissuaderaient la communauté algérienne à l'étranger de se rendre dans leur pays, et en fonction des résultats de l'enquête, des mesures nécessaires seront prises pour permettre à la diaspora de rester en contact permanent avec sa patrie», a-t-il rétorqué. Dans la même optique, le Premier ministre a demandé aux chefs de missions diplomatiques de prendre en charge les préoccupations de la communauté nationale à l'étranger. À ce propos, il a déclaré que «les membres de la communauté algérienne, qui regroupe un nombre de plus en plus croissant de compétences, de chercheurs et d'enseignants de haut niveau, ont exprimé leur volonté d'apporter leur savoir-faire et assurer des formations de haut niveau en Algérie», a-t-il affirmé. Rappelant l'engagement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune à l'égard de la diaspora, et sa détermination à établir un pont de confiance et un lien intrinsèque avec cette dernière, dans le but de l'impliquer dans le programme du redressement national, le Premier ministre a indiqué que «pour un apport volontaire et régulier au processus d'édification du pays, notre communauté a besoin de renouer avec la confiance. Je tiens à rappeler à ce propos que cette question figure en tête des priorités du programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, car le succès de tout programme de développement est lié à l'adhésion de l'élite et du citoyen à ce dernier», a-t-il souligné. L'intérêt que donne le gouvernement à la communauté algérienne établie à l'étranger s'exprime à travers la mesure concrète que vient de proposer le Premier ministre aux chefs de missions diplomatiques et consulaires. Il a demandé aux diplomates de «soutenir les agences de voyages et à faciliter l'obtention de visa algérien et à mettre en service les cartes techniques pour investir en Algérie et une plate-forme électronique pour les compétences algériennes à l'étranger», a-t-il rappelé. «Nous avons constaté des lourdeurs dans l'octroi des visas pour les investisseurs étrangers et les contingents de touristes qui veulent venir en Algérie», a-t-il déploré. A cet égard, le chef de l'Exécutif a insisté sur la nécessité de délivrer les visas d'une façon «instantanée». Concernant les IDE, le Premier ministre est catégorique. «Désormais, l'Algérie ne supportera plus les grands transferts de bénéfices de certaines sociétés installées en Algérie, qui ont investi entre 50 et 60 millions de dollars, alors qu'elles effectuent des transferts de plus de 200, voire 250 millions de dollars par an», a-t-il indiqué. Benabderrahmane a réaffirmé la position du président de la République sur la question de l'écoute aux doléances de la diaspora et ses préoccupations en appelant les diplomates a «écouter les préoccupations de la communauté et à accompagner les compétences nationales à l'étranger, en leur apportant le soutien et l'appui nécessaires dans leurs domaines d'activité au sein des instances, des organisations et des centres de recherche», a-t-il déclaré. Le dossier de l'argent détourné vers l'étranger a été évoqué par le Premier ministre dans la perspective de le récupérer dans les pays concernés. Dans ce registre, Benabderrahmane a exigé des diplomates de «renforcer les contacts avec les pays concernés et entamer des procédures judiciaires pour récupérer l'argent qui a été placé à l'étranger par des corrompus et les responsables de la corruption dans le pays», a-t-il souligné.