l'habitat rural se taille la part du lion avec 18.000 aides à l'autoconstruction. Acquérir un logement décent est le souci majeur de tout citoyen qui rêve de vivre dans des conditions plus ou moins confortables. En effet, si jadis, l'accès à un appartement était pratiquement une utopie pour les couches sociales à revenus moyens notamment, il n'en demeure pas moins qu'aujourd'hui, cette idée commence à se dissiper des esprits. Et pour cause, les multiples dispositifs mis en place dans le cadre de la réalisation d'un million de logements avant 2009, fait renaître un brin d'espoir chez les populations. Ainsi, Tizi Ouzou, cette région de la Kabylie, n'a pas été en reste. La machine est mise en branle dans l'optique de réaliser les programmes prévus dans le cadre du plan quinquennal. Pour rappel, la wilaya a bénéficié de 26.000 logements. Toutefois, l'habitat rural se taille la part du lion avec 18.000 aides à l'autoconstruction. Ce programme se généralise à travers l'ensemble des communes et vise surtout à éradiquer l'habitat précaire. Cependant, avec une somme de 500.000 DA, il est très difficile de bâtir une maison surtout lorsqu'on sait que quasiment tous les prétendants à cette aide sont des nécessiteux. Cela dit, nombreux sont ceux qui n'ont même pas achevé leurs bâtisses étant donné que les prévisions de la CNL, Caisse nationale de logement, sont en-deçà de la réalité du terrain. D'ailleurs, même les démarches préalables, avant de lancer les travaux, absorbent une bonne partie de la somme de l'aide, nous confie-t-on. «Il est vraiment difficile de construire une maison avec 50 millions de centimes. Le bénéficiaire doit inéluctablement recourir à d'autres ‘‘ solutions'' pour pouvoir réaliser son projet. Donc, il est contraint de chercher çà et là avec quoi il doit terminer les travaux», nous dira un bénéficiaire de la commune de Mikira, qui a ajouté: «Il faut savoir une chose aussi, que les frais de constitution du dossier sont vraiment au-delà de l'imaginaire. On a dû payer des publications de certificats de possession et autres documents comme le permis de construire». Par ailleurs, d'autres catégories de citoyens préfèrent se rabattre sur le logement social participatif (LSP). Cette formule est convoitée généralement par les fonctionnaires dont le salaire est inférieur à 40.000 dinars. Dans la commune de Tizi Ouzou, un important projet LSP sera implanté au lieudit Anar Amellal, à la sortie sud-est de la Nouvelle ville. Il s'agit de 200 logements dont le début des travaux est prévu avant la fin de l'année en cours. Non loin du chef-lieu de la wilaya, un autre projet sera réalisé à Ouaguenoun. Un promoteur immobilier compte bâtir un important lot de logements LSP à Tamda. D'autres projets dans le même cadre sont en cours de réalisation dans différentes communes de la wilaya. L'on cite à titre d'exemple, les 300 logements lancés récemment par l'agence foncière de Tigzirt à proximité du lycée Omar El Toumi. En outre, il y a lieu de noter que les candidats retenus pour le LSP bénéficieront eux aussi, de l'aide de 50 millions de centimes octroyée par la CNL et ce, en plus d'un crédit bancaire. Il est a préciser également que la Cnep banque et la BDL, entre autres, participent au financement de ce genre de projet jusqu'à 90% du coût de l'appartement mais à condition que le bénéficiaire soit titulaire d'un emploi permanent et dont le salaire mensuel dépasse les 12.000 DA. Aussi, signalons par ailleurs, que les mêmes crédits sont accordés pour l'achat d'une habitation chez un particulier ou bien l'Eplf, agence foncière et Opgi. Cette formule semble plus pratique notamment pour les fonctionnaires et autres employés permanents puisqu'il s'agit là d'un crédit dont le remboursement s'étale sur une durée de 25 à 30 ans. Enfin, le point noir, incontestablement, est l'absence de l'acte de propriété de nombreuses habitations dans la commune de Tizi Ouzou surtout. Donc, faut-il le souligner, à défaut de ce document, le prétendant à un crédit bancaire est, de fait débouté.