Le bras de fer entre l'Anie et les partis participant aux élections locales n'est pas près de se terminer. L'Autorité présidée par Mohamed Charfi est accusée de rejets «illégaux» et «arbitraires» des dossiers et de listes de candidatures. Cela d'une part, de l'autre on lui reproche d'avoir bloqué le remplacement des candidats réhabilités ou repêchés par le tribunaux administratifs ou le Conseil d' Etat. En somme, l'Anie est accusée de mener une guerre ouverte contre les formations politiques qui prennent part à la course électorale, voire de piloter une fraude en amont des préparatifs du double scrutin pour le renouvellement des Assemblées locales. Le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi, a riposté, hier, aux attaques des partis en lice pour les élections locales. Il a démenti, jeudi, à Alger, tout retard dans la validation des listes des candidats pour les élections de renouvellement des Assemblées populaires communales (APC) et de wilayas (APW), prévues le 27 novembre prochain. «Je tiens à démentir catégoriquement ces déclarations. Nous sommes à la phase de préparation des bulletins de vote», a-t-il déclaré, lors d'une conférence de presse animée, à l'issue de son audience accordée à l'ambassadeur du Venezuela à Alger. Il a souligné que «certaines wilayas ont commencé à réceptionner les bulletins de vote». «L'Anie respecte et applique la loi en sa qualité d'institution constitutionnelle. Ses coordinations ne peuvent agir en dehors du cadre de la loi», a-t-il soutenu. Après avoir précisé que «certaines listes ont enregistré un seul recours soumis par un candidat dont le dossier a été rejeté», il a souligné que «le Conseil d'Etat a tranché et le concerné a le droit de se représenter». Il a précisé que «certaines listes ont refusé de désigner des remplaçants aux noms dont les dossiers de candidature ont été rejetés». Dans ce contexte, il a fait état de «37 dossiers soumis au Conseil d'état, dont un dossier réexaminé par l'Anie, les autres dossiers réexaminés étant ceux des candidatures non validées par l'Anie, en vertu des ses prérogatives». «Dès la publication de la décision du Conseil d'état concernant la réintégration de ces candidats dans l'opération électorale, l'Anie procèdera à la révision de leurs listes», a-t-il assuré. Selon le même intervenant, les coordinations de wilayas oeuvrent à l'application de la loi, ajoutant que le candidat a le droit de saisir le tribunal administratif en cas d'»injustice». Insistant sur l'impératif de rompre avec les anciennes pratiques, le même responsable a fait savoir que le peuple algérien aspire aujourd'hui à une nouvelle gouvernance qui mène à un nouveau mode de gestion. Plusieurs partis avaient accusé l'Anie de mener une gestion sécuritaire de l'opération électorale.