Seif al-Islam El-Guedhafi, fils du dirigeant libyen déchu en 2011, a officiellement présenté, hier, sa candidature à l'élection présidentielle du 24 décembre prochain, selon un responsable de la commission électorale qui l'a révélé aux médias locaux. Celui-ci n'est autre que le vice-président de la Haute Commission électorale (HNEC), Abdelhakim al-Chaab, qui s'est exprimé, d'abord, sur la chaîne officielle libyenne al-Rasmiya. Avec celle du maréchal Khalifa Haftar qui a renoncé, conformément aux dispositions prévues, à ses «fonctions» militaires, voici presque deux mois, la candidature de Seif al-islam al-Guedhafi était fortement pressentie, notamment par les milices de Zenten qui l'ont «détenu», de 2011 à 2019, avant d'en faire un porte-voix. Mais le candidat peut également compter sur le soutien de l'importante tribu des Guedadfa dont est issue la famille du Guide disparu dans la tourmente du Printemps arabe. Les chefs d'Etat et de gouvernements réunis à Paris, vendredi dernier, pour une nouvelle Conférence internationale sur la Libye ont mis l'accent sur le respect du calendrier des élections générales ainsi que sur l'indispensable retrait des forces étrangères et des mercenaires du sol libyen. En droite ligne des Conférences précédentes qui ont enclenché le processus de Berlin, cette rencontre a vu la présence des représentants des pays du voisinage et des organisations internationales et régionales concernées, à savoir l'ONU, l'Union africaine, l'Union européenne et la Ligue arabe. L'insistance de la communauté internationale sur la tenue des élections à la date prévue n'est pas dénuée de doute et d'incertitude, sachant que plusieurs paramètres n'ont pas évolué d'un iota, durant les mois écoulés. Présent à Paris où il a eu, comme à son habitude, une intense activité diplomatique, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra a participé à cette conférence en tant que représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Il a renouvelé, dans son intervention à cette conférence, l'appel de l'Algérie à l'adresse de toutes les parties étrangères pour respecter la souveraineté de la Libye, son intégrité territoriale et l'indépendance de ses décisions. Comme aussi, il a réitéré l'engagement constant de l'Algérie aux côtés du peuple libyen frère et voisin et son entière disponibilité en vue d'accompagner le processus de règlement inclusif de la crise, exhortant l'ensemble des parties libyennes à transcender les clivages pour assurer la paix, la sécurité, l'unité et la souveraineté tant attendues par le peuple libyen qui ne doit compter, pour réaliser ses aspirations, que sur ses propres forces et non sur les ingérences extérieures, empreintes de visées multiples et de calculs géostratégiques étroits.