Le chanteur a animé les 27 et 28 du mois en cours, deux concerts de promotion au Cabaret Sauvage de Paris. Après avoir assuré déjà le premier spectacle au Zénith, l'artiste a donné rendez-vous, cette fois-ci, à son public, au Cabaret Sauvage. Des jeunes des deux sexes, des familles, des couples et même des personnes âgées, se sont déplacés massivement pour assister au concert et voir leur idole de près. «Vous savez, Amirouche ne chante pas seulement pour les jeunes. Ses textes et sa musique sont écoutés par tout le monde.» a déclaré Malika, la trentaine. Et d'ajouter, «Je suis là, aujourd'hui, spécialement pour découvrir, pour la première fois, l'artiste...». De son côté, le chanteur n'a pas caché sa satisfaction de se produire une autre fois sur scène. « J'ai toujours gardé le contact avec mon public. Je préfère ne pas avoir une distance entre lui et moi... », a souligné l'artiste avant le début du concert. Il est 18h35, l'artiste fait son apparition, accompagné de son inséparable mandole. Des applaudissements, des youyous et des cris fusaient de partout. Amirouche a gratifié l'assistance par un cocktail de chansons puisées de son riche répertoire. Il a préféré commencer par la chanson Avahri siwedassen Asselam, à travers laquelle il chantait l'exil et la nostalgie. Fidèle toujours à lui-même et à sa ligne de chanteur engagé, Amirouche a interprété quelques chansons politiques. Mais la chanson phare Adieu l'Algérie, chantée en 1990, a fait exploser la salle. Après un long moment d'émotion, le public demande à son chanteur de chanter quelques chansons rythmées. En dépit du genre musical qu'il a choisi, l'artiste a fini tout de même par répondre à l'exigence de son public. «Vous voulez danser? pas de problème», déclare l'artiste à ses fans. Par ailleurs, saison estivale oblige, Amirouche a choisi la chanson de son nouvel Album Anvedhu (l'été, Ndlr), à travers laquelle, il parle des souvenirs vécus au «bled», tout en faisant rappeler à l'assistance leurs souvenirs enterrés. Généralement, les chansons interprétées, vont toutes dans le même sens, à savoir, la liberté, la démocratie, l'exil et bien sûr l'amour. Interrogé, en marge du concert, sur le choix de ses chansons, Amirouche répond que «le plus important pour moi est de faire asseoir le public pour lui faire écouter le texte avec une musique qui soit bien faite, mais pas de le mettre debout pour danser. Cette option est facile. Tout le monde, y compris les amateurs, peut le faire.». A ce propos, de l'avis des artistes ayant assisté au concert, à l'image de Lakhdar Sennane, «Amirouche a ingénieusement réussi à captiver son auditoire. Et je pense que c'est le premier but de l'artiste». S'agissant de son avis personnel sur le concert, Lakhdar Sennane, souligne que «Amirouche reste toujours comme il était. Il n'a pas changé d'un iota et il ne changera certainement jamais. Il est toujours fidèle à lui-même. Toujours, il défend la même cause et le même style. Autrement dit, les textes interprétés correspondent parfaitement à sa personne». Les mêmes impressions ressenties chez les autres artistes, tels que Allilou et Igman, deux chanteurs pleins de talent, qui ont accompagné l'artiste. Enfin, la communauté algérienne établie en France, a encore cette soif de voir et d'assister à ce genre de gala.