Bonne nouvelle. Le crédit à l'automobile sera de retour. L'annonce a été faite, hier, par le président de l'Association des banques et établissements financiers, Lazhar Latrache. S'exprimant sur les ondes de la chaîne I de la Radio nationale, le président-directeur général de la Banque extérieure d'Algérie a annoncé, effectivement, la reprise des crédits pour l'acquisition de voitures avec le retour de l'importation en Algérie. Et ce, afin de satisfaire la forte demande exprimée par les citoyens. Une décision prise après que le ministère de l'Industrie a annoncé l'élaboration d'un nouveau cahier des charges fin janvier 2022 et la relance de l'activité des concessionnaires. De ce fait, les établissements financiers procéderont à l'octroi des crédits automobiles. Une bonne nouvelle après une longue absence. Le crédit à l'acquisition de véhicule a été gelé en raison de, notamment la suspension de l'importation. Le locuteur a également révélé que «la durée d'étude des dossiers ne dépassera pas une semaine» après que le ministère de l'Industrie a annoncé l'élaboration d'un nouveau cahier des charges fin janvier 2022. Lors du dernier Conseil des ministres, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné la révision «immédiate» du cahier des charges fixant les conditions d'importation des véhicules et l'accélération de l'annonce des concessionnaires agréés. Le chef de l'Etat a rappelé, dans ce sens, que la loi n'interdisait pas l'importation individuelle des voitures. Aussitôt, le ministre de l'Industrie Ahmed Zeghdar a révélé que l'octroi de crédits aux concessionnaires pour importer des voitures sera immédiat, avec la publication du nouveau cahier des charges fin janvier prochain. Le nouveau cahier des charges devra être finalisé incessamment par une commission chargée de revoir les conditions d'importation de voitures, suivant les orientations du président de la République. Parmi les changements demandés par Abdelmadjid Tebboune figurent la segmentation des activités d'importation par types de véhicules, la simplification des procédures, la levée des blocages, l'obligation d'assurer le service après-vente, une expérience professionnelle d'au moins 5 ans dans le domaine de la commercialisation des véhicules. D'autre part, le nouveau cahier des charges autoriserait les entreprises étrangères à reprendre l'activité d'importation de voitures en Algérie, conformément à la règle du 51/49. De plus, les nouvelles conditions n'obligeront plus les agents économiques à procéder à l'importation en Algérie de deux marques de voitures au maximum. Comme est supprimé le système des quotas dans l'importation d'automobile. L'Algérie a suspendu l'importation de véhicules neufs en 2017 afin d' obliger les constructeurs automobiles ainsi que les concessionnaires à investir dans l'assemblage de voitures dans le pays. En 2020, le gouvernement a décidé de rétablir l'importation de véhicules neufs, mais aucune voiture n'a été importée et aucun concessionnaire n'a été agréé. Néanmoins, selon le site sayaratlive, la Commission technique chargée de l'étude et du suivi des dossiers relatifs à l'activité de l'importation de voitures en Algérie a reçu 70 demandes d'agrément. La même source ajoute que la Commission des recours a accueilli 25 demandes de recours, déposées par les prétendants concessionnaires. Sur un autre registre, le président de l'Association des banques et établissements financiers a affirmé que la plupart des banques activant en Algérie proposent actuellement des crédits à la consommation aux citoyens, comme des crédits immobiliers. Par ailleurs, Lazhar Latrache a souligné que les banques publiques ont contribué au financement des secteurs d'investissement, notamment ceux visant principalement à développer les exportations, avec une valeur financière de plus de 5455 milliards de dinars entre 2020 et 2021. «Les banques ont un rôle majeur dans le Plan national de relance économique en accompagnant les investisseurs pour réaliser leurs projets», a-t-il indiqué.