La question de l'octroi des licences d'importation de véhicules neufs au profit des concessionnaires automobiles en Algérie n'est pas encore tranchée par les pouvoirs publics. Le ministre du Commerce assure qu'aucune voiture neuve n'a été importée depuis le début de l'année en cours dans le cadre du système des quotas. En effet, le ministre du Commerce Ahmed Saci, qui s'est prononcé hier sur la hausse de la facture d'importation des véhicules touristiques durant les cinq premiers mois de l'année, estimée à 5,31%, a précisé que le gouvernement n'a pas encore décidé des quotas. Selon lui, cette hausse établie à 530,8 millions de dollars contre 504,02 millions usd dans la même période de l'année 2016, a pour cause le non octroi de licences d'importation. Ce qui a poussé, selon lui, les particuliers à acquérir des véhicules par leurs propres moyens financiers. «Aucun véhicule n'a été importé cette année dans le cadre des quotas. Il s'agit de particuliers qui ont fait le choix d'acheter leurs véhicules avec leurs propres deniers, certains par le biais des licences de moudjahidine», a-t-il expliqué. Et d'ajouter : «C'est leur droit, tant qu'on n'a toujours pas libéré la liste et les quotas d'importation». Le ministre, qui a présidé sa première rencontre nationale avec les cadres de son secteur au siège de l'Algex à Alger, a rappelé qu'une commission interministérielle a été chargée par le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune d'établir un rapport détaillé sur l'industrie automobile en Algérie, lancée depuis 2014 par les pouvoirs publics. Les résultats de cette commission seront portés auprès de l'instance du premier ministère et seront connus par l'opinion publique au moment jugé opportun. Le secteur de l'industrie de montage automobile n'a jusqu'à présent pas été satisfaisant, car il n'a pas abouti aux objectifs escomptés, dont la création d'emploi, et n'a pas atteint le taux d'intégration imposé dans le cahier des charges régissant cette activité. A ce propos, le ministre de l'Industrie et des mines, Mahdjoub Bedda, a souligné la possibilité de revoir les textes de loi régissant le secteur, à savoir revoir la copie des cahiers des charges. De son côté, le ministre du Commerce, Ahmed Saci, a affirmé que la question du cahier des charges est uniquement du ressort du ministère de l'industrie. Il a tout de même révélé que «le travail n'a pas été ressaisi par le ministère de l'industrie afin de requalifier le cahier des charges relatif à la construction automobile». D'autres mesures vont être également prises dans le cadre de l'octroi des licences d'importation, mais également de la distribution de l'automobile en Algérie. A ce propos, le ministre a souligné que l'évolution de cet aspect se fera connaître juste après la «libération» des quotas par les services compétents, et dès que les nouvelles conditions établies dans le prochain cahier des charges seront portées à la connaissance des concessionnaires. Par ailleurs, Ahmed Saci a indiqué que les opérateurs bénéficiaires des licences d'importation de l'acier seront connus prochainement. «L'octroi des licences d'importation d'acier, du bois ainsi que d'autres produits relevant du secteur du BTP et destinées particulièrement aux distributeurs de ces matières à travers tout le territoire national sera annoncé par décret ministériel», après approbation du Premier ministre.