Rien ne va plus au sein de l'université Ibn Khaldoun depuis le conflit opposant le wali Brahim Merad au recteur Hadj Zoubir à propos du terrain abandonné et utilisé par les marchands de volailles implantés au quartier populeux de Zaâroura, à quelques mètres du nouveau rectorat que le premier responsable de la wilaya venait de récupérer pour y implanter un équipement public. Réalisation de 100 logements de type social-participatif. La tension est montée d'un cran au moment où les étudiants, qui se voyaient marginalisés et pris en otage suite à la démission collective du recteur et ses quarante pairs depuis plus de dix jours, commençaient à craindre pour leurs études à l'approche des examens. Un conflit qui commence à prendre de l'épaisseur et à propos duquel tout le monde s'interroge: qui gère donc cette université? La crise qui est allée crescendo a vu ces deux derniers jours les responsables concernés sortir de leur mutisme. Pour le premier responsable de la wilaya, «la récupération des terres domaniales, dont figure ce terrain, avait permis d'atteindre les 650 hectares». Terres devant recevoir les ambitieux et nombreux projets de développement que le vieux tissu urbain de la ville de Tiaret, déjà saturé, ne pouvait receler. Le projet des 100 logements LSP entrait dans ce cadre bien que le recteur et ses pairs continuent de le considérer comme «une violation de la franchise universitaire» pour laquelle ils sont unanimes à ne pas transiger même si cela leur coûte leurs postes.