Selon un communiqué transmis hier par la wilaya, il est fait état de «la venue, hier, d'une commission interministérielle composée de cadres de l'Intérieur et des Collectivités locales sur proposition du wali» pour dénouer une crise ouverte entre le wali et le rectorat de l'université Abderrahmane Ibn Khaldoun à propos de la réalisation de 100 logements de type LSP sur l'assiette, jusqu'ici occupée par des marchands de volailles et que Hadj Zoubir, le recteur et ses pairs considèrent comme «une violation de l'enceinte universitaire». Un communiqué au ton ferme où l'on indique «les dépassements et blocages d'un projet» pour des motifs inavoués et aux implications néfastes pour les étudiants de cette institution qui, eux, viennent de se distinguer en «refusant de se positionner encore moins cautionner des agissements» qui n'ont rien à voir avec le savoir. Il y eut pour rappel, le 20 mai dernier, une démission collective du recteur, ses adjoints appuyés par le syndicat en réaction au «refus des autorités d'abandonner la décision d'implantation de cet équipement public» bien que certains insistent sur la nature juridique de cette assiette dont le wali peut en disposer pour cause «d'utilité publique». Tiaret, avec de conséquents programmes de développement, n'avait, en effet, d'autre choix que de procéder à la récupération de certaines poches foncières urbaines, restées en l'état depuis des lustres. Le communiqué précise qu'à ce titre, ce sont pas moins de 650 ha de terres qui viennent d'être récupérées pour les destiner aux projets initiés, dont ceux liés à l'habitat avec 13.500 logements pour le seul plan quinquennal. Des poches foncières urbaines incluses dans des entités publiques ont été récupérées sans la moindre anicroche, contrairement à la levée de boucliers des gens de l'université. Pourquoi et que cherche-t-on au juste? Sans prétendre y répondre, il y a ceux qui croient savoir que cette action serait le prolongement d'autres actions inutilement menées par les protestataires lors de l'implantation des 500 lits et surtout depuis que le wali, qui ne veut plus cautionner la médiocrité, n'assiste plus, sinon boude les rencontres initiées par cette même université. Pour les besoins de l'extension de l'université, le wali dit vouloir donner toute sa dimension à ces lieux du savoir, où il est projeté la réalisation d'un grand pôle de 7000 places pédagogiques et 6000 lits supplémentaires qui viendront grossir les capacités déjà existantes. Est-il utile de rappeler que le nouveau siège du rectorat, situé à proximité du terrain choisi par les autorités, n'a pas été du goût des ministres Harraoubia et Hamimid, alors en visite et qui le considéraient plus comme un taudis qu'une infrastructure digne de l'université qui porte le nom de l'illustre Ibn Khaldoun.