Une nouvelle édition qui se déroule dans la ville culturelle d'Akbou en raison de l'indisponibilité du mythique théâtre régional d'Akbou secoué dans sa structure par le séisme qui a frappé la ville de Yemma Gouraya en mois de mars de l'année dernière. Une délocalisation forcée qui tient toutes ses promesses puisque ce sont tous les techniciens du TRB qui ont élu domicile à la salle polyvalente Atlantis. Ils ont pu transformer une salle polyvalente en véritable théâtre. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence du représentant de la ministre de la Culture et des Arts, M. Chedad, du secrétaire général de la wilaya, du directeur de la culture de Béjaïa, du P/APC d'Akbou et ses collègues d'Aït Résine, Tazmalt, Aït Melikeche et Boudjelil ainsi que des élus locaux et le mouvement associatif de la vallée de la Soummam. Devenu un rituel depuis l'arrivée de Slimane Benaïssa à la tête du commissariat du festival, c'est avec la pièce de Yemma L'Dzair, qui a reçu le Premier Prix du Festival national du théâtre d'expression amazighe, que le bal des représentations s'est ébranlé. Produite par la troupe théâtrale «Itherane N'tekerboust'', une pièce qui fait référence à l'amour de la mère partie, mais aussi à faire passer un message sur les injustices, l'inconsidération envers l'individu, et le caractère infernal de la bureaucratie de l'administration. Le deuxième jour des représentations théâtrales est revenu à la troupe sénégalaise Elm-production dans une pièce intitulée «vers l'espoir». Une pièce qui traite de l'immigration clandestine, des harraga qui tentent de fuir les guerres, le chômage, la mal-vie et autres injustices qui caractérisent le régime des dirigeants africains. L'autre activité phare du festival, à inscrire à l'actif de Slimane Benaïssa, a trait à l'introduction de la pratique théâtrale dans le milieu scolaire à travers la tournée des conteurs dans les écoles et collèges de la région de Béjaïa. Pour apporter de la joie, le groupe des conteurs, composé de Bouamar, Aït Medour, Mahi et Bakli, a commencé sa tournée au village Tala Hiba, qui a vécu l'enfer des incendies de l'été dernier, avant de poser leurs valises à l'école des inadaptés mentaux de Béjaïa pour un voyage à travers des contes et légendes universels. L'autre volet du festival est réservé à la formation. Laquelle est destinée aux jeunes comédiens, metteurs en scène et dramaturges. Trois formations sont dispensées, à savoir: le jeu d'acteur, l'expression corporelle, la mise en scène et l'écriture théâtrale. Quelque 30 jeunes, venus des quatre coins de la wilaya et d'autres wilayas d'Algérie forment les trois ateliers des master-class. Une master-class qu'animent des formateurs de renommée mondiale à l'instar de Abdelhakim Traidia et Slimane Benaissa.