Sept pièces de théâtre représentant l'Egypte, la Tunisie, la France, l'Italie, l'Irlande, la Suisse et l'Algérie sont au programme. La belle ville de Yemma Gouraya est désignée comme capitale du 4ème art pour une période allant du 14 au 22 octobre en cours, pour abriter la 9ème édition du Festival international du théâtre. Un festival qui revient cette année, après une absence l'année dernière, avec un nouveau commissaire en la personne du grand dramaturge, Slimane Benaïssa qui a pris ses fonctions de commissaire depuis le mois de mai dernier. La mythique salle du théâtre régional Malek Bouguermouh, qui a vu défiler tant d'illustres dramaturges, acteurs, et comédiens, ouvre ses portes pour accueillir chaque soir, depuis dimanche dernier, une représentation théâtrale. La thématique générale choisie pour cette nouvelle édition est relative au combat des femmes. Elle s'intitule «Paroles de femmes». Sept pièces de théâtrale représentant l'Egypte, la Tunisie, la France, l'Italie, l'Irlande, la Suisse et l'Algérie sont au programme. C'est avec les chants de femmes kabyles que le festival s'est ouvert après les allocutions des officiels, dont le représentant du maire de Béjaïa, Abdenour Tafoukt, le commissaire du festival Slimane Benaïssa, le P/APW de Béjaïa, M'henni Haddadou et le nouveau wali de Béjaïa, Ahmed Maabed. La troupe féminine traditionnelle Tarvaât Uzekka, entama ses chants dans le sillage de la thématique générale «paroles de femmes» par un éloge appuyé au défunt artiste complet Djamel Allam avant d'amorcer des épithalames et des chants lyriques du genre achouiq de Chérifa et de Hnifa. Un entracte de 10 minutes fut observé pour une petite collation. L'activité a repris par l'indémodable pièce algérienne «Hzam Lghoula» écrite il y a trente ans par feu Abdelmalek Bouguermouh et mise en scène cette fois par Mouhoub Latrèche. Une pièce théâtrale du TRB, «Repêchée» pour suppléer la défection de «Mabkat Hadra» de Mohamed Cherchal. La deuxième soirée théâtrale a été consacrée au théâtre tunisien présent avec une pièce «Les veuves». mise en scène et adaptée du texte de Ereel Dorfman, par Wafaa Taboubi. Un riche programme est au menu quotidien de cette nouvelle édition. Café-théâtre chaque matin pour débattre de la représentation de la veille, suivi de lecture théâtrale à la petite salle du TRB. Quant aux après-midi de cette 9ème édition Djamel Allam, elles sont consacrées à la formation à travers des master-class qui traiteront de l'expression corporelle, du texte au théâtre, du jeu d'acteur et de la mise en scène. Sur le volet conférence, c'est la faculté des lettres et langues de l'université Abderrahmane Mira qui a pris en charge l'organisation de ces rencontres prévues du 15 au 21 octobre 2018 à l'auditorium d'Aboudaou en collaboration avec le commissariat du festival. Des conférences, modérées par le professeur Ammar Belhimer, qui se veulent un moyen de cibler un public plutôt averti pour vulgariser l'histoire universelle des arts du spectacle et structurer la place du théâtre dans la pensée et la culture des étudiants concernés par les modules de lettres et les apprentissages relatifs. «La femme dans le théâtre marocain» est la première conférence sur un cycle de cinq communications prévues au programme de la 9ème édition du Festival international du théâtre de Béjaïa, présentée par Omar Fartat, un enseignant de l'université de Bordeaux, spécialisé dans l'adaptation et la traduction. La deuxième conférence a été animée par le professeur Ahmed Cheniki intitulée «Sur les traces d'Arianne Mnouchkine...».