La crise de l'huile, qui est venue se greffer sur celle de la pandémie de coronavirus sent incontestablement le soufre. Comment penser autrement, lorsque l'on sait que l'offre répond largement à la demande. La disparition de ce produit de large consommation des étals écarte donc sans coup férir la piste de la pénurie. L'affaire ne peut que cacher des visées déstabilisatrices. Elle est orchestrée, avec comme objectif de semer le désordre social. La question est prise très au sérieux à tel point que le Conseil de la nation a décidé de mettre en place une commission d'enquête parlementaire pour contrer cette manoeuvre. «En accord avec la politique pertinente du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au titre de ses efforts soutenus et de sa ferme volonté de lutter contre le fléau du monopole et de la spéculation illicite, qui prennent de nouvelles proportions lesquelles menacent la stabilité, la cohésion et l'immunité sociétale de la nation, le Sénat a décidé, dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles à l'égard du peuple et conformément à l'article 159 de la Constitution de mettre en place une commission d'enquête parlementaire chargée d'enquêter sur les problèmes de pénurie et de monopole touchant certains produis essentiels de large consommation à travers le pays», indique un communiqué rendu public le 8 janvier 2022. La démarche suit son cours et semble s'accélérer. L'opinion publique est sur le point de connaître enfin tout ce que cache cette inexplicable nouvelle disparition de l'huile de table des étals des magasins. Un rapport détaillé sur les vérités concernant la pénurie d'huile de table sera prochainement élaboré et transmis aux instances de tutelle, a annoncé, dimanche dernier, le président de la commission des affaires économiques, de développement et du commerce à l'Assemblée populaire nationale, Smaïl Kouadria. Ce rapport sera élaboré par la commission qu'il préside, sur la base d'une série de sorties sur le terrain dans six wilayas à l'ouest et l'est du pays ciblant les usines, les points de vente et les commerces de gros et de détail, en plus des déclarations de citoyens à ce sujet. Le travail de la commission devrait être achevé dans 10 jours au plus tard, après les visites des wilayas programmées dans le cadre des activités de la commission, avant la transmission du rapport aux instances de tutelle, de sorte à constituer une bonne initiative pour toutes les assemblées en vue d'accompagner les citoyens dans cette crise, a précisé l'ex-syndicaliste. L'Assemblée populaire nationale a décidé de former une commission d'enquête et d'investigation sur les causes réelles derrière la pénurie de certains produits alimentaires de large consommation, dont l'huile de table, car c'est une institution élue et une instance de contrôle qui accompagne le gouvernement dans la conjoncture actuelle vécue par l'Algérie, ajoutera l'élu du palais Zighoud Youcef qui apportera une réponse à l'envolée des prix des produits alimentaires. Concernant cette question, il indiquera que la commission des affaires économiques, de développement et du commerce à l'APN, en tant qu'instance compétente en la matière, considère que cela est lié à une crise économique mondiale conséquente à la pandémie de la Covid-19 qui a secoué l'économie mondiale et qui affecte l'Algérie, à l'instar des autres pays. Le but n'est pas de nourrir la théorie du «complot permanent» encore moins de lui donner de l'écho mais il faut se rendre à l'évidence et s'en tenir aux faits: les citoyens subissent une pénurie d'un produit dont le pays et en surproduction. Quelle explication donner à cet extraordinaires phénomène? En toute logique, la réponse est toute simple. Il y a un complot bien huilé. C'est que des forces travaillant à créer un chaos dans le pays, qui sont à la manoeuvre dans l'opération «zéro bonbonne d'huile de table» dans tous les magasins du pays. L'opération huile de table n'est certainement qu'un maillon d'une chaîne d'actions de déstabilisation qu'il va falloir couper pour éviter l'irréparable. Pour réguler et maîtriser le prix de l'huile de table ou tout autre produit, la nécessité de la numérisation rapide des services en rapport direct avec le citoyen dont ceux des impôts et du commerce a été recommandée. En attendant de lever le voile sur les semeurs de troubles.