Le maître luthier, Mohamed Chafaâ est décédé, jeudi matin à Alger, à l'âge de 89 ans, laissant derrière lui des chefs- d'oeuvres d'instruments, façonnés de ses mains et qui auront sillonné le parcours et la carrière de «tous les artistes et musiciens de renom», ont estimé ses proches. Les mandoles d'El Hadj M'Hamed El Anka, Amar Ezzahi, El Hadj El Hachemi Guerouabi et P'tit Moh, Sid Ahmed Naguib et Mohamed Kabour, respectivement surnommés, le «magicien» et le «tailleur» du banjo, le violon de Hamidou, la variété de guitares de Abdeslam Derouache, et plein d'autres encore des plus grands musiciens et chanteurs de toutes les régions d'Algérie, ont joué leurs plus belles notes sur un instrument signé «Mohamed Chafaâ», l' «Incontestable maître luthier». Sa réputation a été telle, que les sonorités des instruments auxquels il aura donné vie, sont passées à l'autre rive de la Méditerranée et bien plus au- delà encore. L'enterrement du défunt a eu lieu durant l'après-midi, au cimetière de Oued Romane (banlieue d'Alger).