La plainte a été déposée par un groupe de «redresseurs» contre le président du parti le 23 avril dernier. Le président du parti El Islah, Abdallah Djaballah, a gagné hier l'affaire en justice concernant le gel des comptes du parti. C'est ce que nous a affirmé hier, le chargé de l'organique du parti, M.Lakhdar Benkhellaf. La plainte a été déposée par un groupe de «redresseurs» contre le président du parti, le 23 avril dernier, avec pour principal objectif d'enlever la gestion des fonds du parti à M.Djaballah. Notre interlocuteur a réaffirmé que le ministère de l'Intérieur s'est déclaré «non concerné» par la plainte. Le département de M.Yazid Zerhouni a été cité dans la requête déposée par l'avocat des redresseurs «afin de justifier le recours à la cour administrative», précise notre interlocuteur. Les redresseurs ont, à maintes reprises, tenté d'impliquer l'administration dans la crise. La première affaire remonte au 18 novembre 2004, lorsque 12 cadres du parti, à leur tête M.Boulahia, président du conseil consultatif (démis de ses fonctions) avaient déposé plainte au niveau de la chambre administrative, contre M.Abdallah Djaballah. «La requête transmise à la justice par les avocats des dissidents, s'articule autour de trois principaux points: l'interdiction de la tenue du 1er congrès, le gel des activités du chef du parti et de son bureau national, enfin, le gel de ses avoirs», rappellera M.Benkhellaf. Le mouvement de redressement a réussi, dans un premier temps, à bloquer la tenue du congrès, prévu pour les 29, 30 et 31 décembre 2004, suite à la décision, de la wilaya d'Alger datée du 27 décembre, d'interdiction de cette rencontre «jusqu'à ce que la justice tranche dans le litige interne qui oppose Djaballah au mouvement de redressement». Dans un deuxième temps, le ministère de l'Intérieur s'est retiré du procès. Il a également enfoncé les redresseurs, affirmant qu'à aucun moment l'administration n'a donné l'autorisation à ce mouvement d'organiser un congrès, les accusant d'avoir transgressé la loi. Dans cette crise interne au sein d'El Islah, M.Abdallah Djaballah a gagné quatre affaires, affaiblissant par là même le camp des redresseurs. Djaballah a rassuré à maintes reprises, que la page de la crise fait partie du passé. La campagne de déstabilisation qui visait le parti, n'a laissé, selon lui, aucune trace, et à aucun moment, elle n'a menacé sa position de leader et fondateur du parti: «Nous avons su surmonter cette crise qui relève aujourd'hui du passé», avait-il affirmé avant de promettre à ses militants d'organiser un congrès historique. Abdallah Djaballah, qui était récemment l'invité de notre rubrique «à coeur ouvert avec l'Expression», a souligné que les crises vécues par son parti ont été bénéfiques, puisqu'à chaque fois, il remonte dans les scores en termes de voix.