Pour l'une il s'agira de confirmation, pour l'autre de revanche. Il fallait bien que l'on tombe dessus. En règle générale, de telles confrontations sont appelées pour meubler une finale mais le tirage au sort de la Coupe d'Algérie en a décidé autrement: les deux meilleures équipes algériennes de ces dernières années en découdront au stade des demi-finales, avec une étape de la grande fête de la finale. Une simple répétition de ce que l'on a vu cette saison mais une répétition au goût de revanche pour l'un et de confirmation pour l'autre. L'un a échoué au pied du mur pour conserver son titre de champion d'Algérie, un titre qui est revenu à l'autre au terme d'une compétition où la domination des deux a été incontestable. Il est évident que l'USM Alger n'a plus qu'une seule idée en tête, celle de prendre le meilleur sur son adversaire pour se consoler d'avoir laissé filer le titre de champion qui était en sa possession comme il est sûr que la JSK a pour ambition de s'imposer pour prouver à son rival que c'est bien elle la meilleure équipe de la saison. Le problème pour elle est qu'il y a ce titre de champion qui est venu et qui risque de déconcentrer ses joueurs. Ces derniers ont aujourd'hui la satisfaction du devoir accompli. La Coupe d'Algérie pourrait, à leurs yeux, apparaître comme du bénéfice pour lequel il n'est, peut-être, pas utile de se dépenser outre mesure. La forme affichée par eux lors du quart de finale jeudi dernier face au NAHD laisse deviner qu'ils sont proches de la saturation. D'ailleurs, nombre d'observateurs ont estimé que le Nasr aurait très bien pu se qualifier sans que nul ne crie au scandale. Le passage de la JSK en demi-finale s'est, donc, décidé aux tirs au but, la série du hasard où le vainqueur n'est pas forcément celui qui a le mieux joué durant le match. Cette qualification tirée par les cheveux pourrait, cependant, avoir un autre effet sur les Canaris, celui de leur redonner de l'assurance au moment où ils se laissaient aller. Un gros problème risque de les handicaper fortement: le possible forfait de Hamza Yacef. Celui-ci a joué la première mi-temps de Algérie-Soudan, dimanche dernier. Alors qu'on approchait du repos, on l'a vu tenter puis échouer dans une percée sur l'aile droite. En revenant au milieu du terrain, il boitillait et se tenait l'intérieur de la cuisse gauche tout en demandant son remplacement au staff technique. Apparemment, c'étaient les adducteurs et à l'heure actuelle nul ne peut dire s'il sera rétabli pour le match d'aujourd'hui ou si seulement il est capable de la disputer avec la plénitude de ses moyens. Avouons que sans Yacef la JSK n'est vraiment plus la JSK et un forfait de sa part mettrait ses chances de qualification pour la finale en grand danger. Un forfait qui ne déplairait, bien sûr, pas à l'USM Alger. Celle-ci, contrairement à son adversaire, joue sa saison sur ce match, elle qui a jusqu'à présent échoué sur deux des trois tableaux sur lesquels elle était inscrite. Pas de titre de champion d'Algérie mais aussi ratage lamentable en Coupe d'Afrique. Il lui reste cette Coupe d'Algérie, une épreuve où son nom occupe une place à part (13 finales, 6 victoires, 7 défaites). Alors que la JSK se battait et ahanait pour se qualifier face au NAHD, l'USMA était au repos en train de préparer tranquillement sa demi-finale. Cela peut être important et peser dans la balance. Seulement, l'USMA a aussi ses faiblesses dont la lassitude d'un effectif vieillissant n'est pas des moindres. Beaucoup de ses joueurs savent, d'ailleurs, qu'ils joueront là l'une de leurs dernières demi-finales de leur carrière. Ce devrait, donc, être pour eux une source de motivation pour se donner à fond. Mais face à la JSK, le champion en titre, cela risque de ne pas suffire.