Le gazoduc transsaharien est hautement stratégique. Il doit assurer le développement socio-économique des régions qu'il va traverser et garantir le développement et la sécurité dans la région. Sa réalisation ne doit donc pas traîner au vu des avantages exceptionnels qu'ils offrent. Le feuille de route que viennent de mettre en place l'Algérie, le Nigeria et le Niger représente en ce sens le coup de starter pour le démarrage de cet ouvrage d'envergure. Les trois parties ont évoqué les relations de coopération et de partenariat les unissant dans le domaine de l'énergie et des mines, qualifiées de «très bonnes», et les perspectives de leur promotion, notamment en ce qui concerne le projet de réalisation d'un gazoduc transsaharien. Cela s'est passé lors d'une réunion de travail qui a regroupé le 16 février au Niger le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab le ministre du Pétrole, de l'Energie et des Energies renouvelables du Niger, Mahamane Sani Mahamadou et le ministre d'Etat des Ressources pétrolières du Nigeria, Timipre Sylva, en présence de l'ambassadeur d'Algérie au Niger, du P-DG du Groupe Sonatrach et des cadres du ministère. La décision de mise en place d'une feuille de route pour la réalisation du gazoduc transsaharien (Trans-Saharan Gas-Pipeline, Tsgp), prise par le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab et ses homologues nigérien et nigérian, constitue une étape décisive dans la concrétisation de cette importante infrastructure énergétique, a indiqué un communiqué du Département du successeur de Abdelmadjid Attar. D'une longueur de 4 128 km dont 1 037 km en territoire nigérian, 841 km au Niger et 2 310 km en Algérie, ce gazoduc va relier les champs gaziers du Nigeria (à partir de Wari sur le fleuve du Niger) à la frontière algérienne, pour se raccorder au réseau algérien et écouler la production gazière nigériane, notamment sur les marchés européens. Les pays concernés se sont solennellement engagés pour s'acquitter de leur mission. «À partir d'aujourd'hui, nous prenons l'engagement de construire notre partie du gazoduc qui va jusqu'à Kano, à la frontière avec le Niger, et permettre au gazoduc de continuer sur le Niger et atteindre l'Algérie. Je suis ravi de voir que mes frères des autres pays sont aussi engagés dans ce projet», a déclaré. le ministre fédéral des Ressources pétrolières du Nigeria, Timipre Sylva. Le ministre du Pétrole, de l'Energie et des Energies renouvelables du Niger, s'est de son côté félicité des engagements pris par chacune des parties, pour relancer ce grand projet en réaffirmant la volonté du Niger d'y contribuer significativement. Le ministre algérien de l'Energie et des Mines a pour sa part réitéré l'attachement de l'Algérie à l'aboutissement de ce gazoduc et sa disponibilité à mobiliser «tous les moyens» pour réussir ce projet.