Le nombre total des hospitalisations effectuées entre 2001 et 2005 s'élève à 235 308. Pas moins de 26.100 Algériens malades du cancer ont recensés cette année, affirme-t-on au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Lors d'une journée de présentation du «Programme de lutte et de prise en charge du cancer», tenue sous la présidence du ministre de la Santé Amar Tou, l'on a appris que 26,7% des femmes cancéreuses algériennes sont atteintes au sein et 10,2% d'entre elles au col utérin. Chez les hommes, il n'est pas surprenant de savoir que 12,7% de l'ensemble des cancéreux recensés souffrent d'un cancer des poumons (tabac) et c'est là que prennent toute leur importance les actes de prévention, de dépistage et de diagnostic précoce. Ces chiffres, pour le moins inquiétants, ont été cités, hier, au cours de cette journée de présentation globale dudit programme et d'un point de situation. Cette journée a été principalement animée par le professeur Afiane alors que la doctoresse Naïma Mékidèche s'est adonnée à présenter et expliquer les objectifs de ce programme national. Selon une enquête diligentée en 2002 en Algérie, 22.772 malades ont étés diagnostiqués. Les facteurs favorisant, provoquant des anomalies cellulaires, sont le tabac, l'alcool mais aussi dans une certaine mesure le mode d'alimentation. Les statistiques communiquées, hier, montrent que les structures offertes aux malades se composent d'un total de 963 lits répartis sur Alger avec 444 lits, Blida 196, Oran 110 et Constantine 126. Le nombre total des hospitalisations effectuées entre 2001 et 2005 s'élève à 235.308 avec une pointe de 82.881 cas pour le seul Centre Pierre et Marie Curie d'Alger lequel est suivi du CHU d'Oran où l'on a recensé 79.826 cancéreux hospitalisés. L'un des objectifs de ce programme est celui de réduire la charge de mortalité, de morbidité et d'incapacités prématurées liées au cancer ainsi que d'améliorer l'accès universel aux soins pour tous les malades atteints du cancer en Algérie. L'ambitieux programme du ministère comprend, en outre, un vaste plan de développement, de renforcement et de mise à niveau (impérative) des structures d'accueil existantes. Elles consistent notamment à introduire les techniques de pointe nouvellement acquises de par le monde.La formation n'est pas en reste puisque des cycles spécialisés, universitaires, paramédicaux, formation continue...sont prévus pour mener à bien ce programme de lutte qui s'étale jusqu'en 2009. L'impact financier s'élève à 45,4 milliards de dinars pour tout le programme. La formation engloutira un total de 0,4 md/DA, les équipements 15,5 mds/DA, les médicaments 20,5 mds/DA et les nouvelles structures 9 mds/DA. Les équipements acquis sont accompagnés par des contrats de maintenance dont le coût atteint 10% du prix de l'équipement lui-même. Il faut savoir qu'un scanner revient à 90 millions de dinars, un appareil d'imagerie par résonance magnétique (IRM) vaut 130 millions/DA et un mammographe, pour détecter les cancers du sein, coûte 10 millions/DA.