A l'aube de l'indépendance, les décideurs du pays menaient, tambour battant, le lancement et l'inauguration de projets de grande envergure sans prendre en considération les mesures nécessaires en matière d'étude des sols. L'antique Cirta croule sous le poids des glissements de terrains. Les Constantinois sont hantés par ce phénomène. A l'aube de l'indépendance, les décideurs du pays menaient, tambour battant, le lancement et l'inauguration de projets de grande envergure, tels le stade du 17-Juin, l'université Emir-Abdelkader et la cité Boussouf, sans prendre en considération les mesures nécessaires en matière d'étude des sols de manière plus approfondie. A cet effet, le bureau de la Confédération algérienne du patronat (CAP) de la wilaya de Constantine a décidé la tenue d'un symposium international sur les glissements de terrains qui aura lieu les 18, 19 et 20 février prochain dans la ville des Ponts suspendus. Ces journées d'étude traiteront les causes, des nomenclatures des mouvements de terrain et donneront un aperçu sur les processus de confortements des terrains. Prendront part à ce colloque international, 6 experts de renommée mondiale et du côté algérien, l'Union des ingénieurs algériens, les laboratoires, les bureaux d'études, le CTC, l'Institut national de cartographie, les entreprises spécialisées et l'université de Constantine. Toutes ces institutions sont conviées à prendre part à ce séminaire d'une importance particulière. Parallèlement à ce rendez-vous, il sera organisé une exposition sur les moyens et matériaux ayant un lien avec le thème du symposium. Quant aux objectifs, ils sont multiples, citons entre autres la formation de l'expertise nationale, le recensement des problèmes de glissements, la sensibilisation et la vulgarisation en vue d'avoir une meilleure vue sur la question des phénomènes des glissements devenus une véritable obsession pour les Constantinois, la mise en valeur des capacités algériennes, la réflexion de nouveaux cadres juridiques et, bien entendu, des opportunités d'affaires entre les entreprises nationales et hommes d'affaires étrangers. La Confédération du patronat veut, par la biais de ce symposium, donner une meilleure image sur le patronat algérien, axée sur la compétence et l'intérêt au développement du pays. Selon les spécialistes en la matière «le problème des glissements aurait dû être réglé s'il avait été appréhendé avant qu'il ne dépasse un certain seuil», l'exemple du pont de Sidi Rached est des plus probants. En 1979, ledit pont a pu être restauré et consolidé en s'y prenant à temps ainsi que les immeubles de l'avenue Kaddour Boumeddous et le drainage d'une partie de l'Oued Rhumel. En ce qui concerne les immeubles de l'avenue Boumeddous, il a suffi de régler les collecteurs du bâtiment «B» pour un montant d'un million de dinars et le spectre s'est éloigné. La même procédure et nécessaire pour les autres immeubles. En outre, l'absence de curage de l'oued Rhumel a provoqué le glissement et la déstabilisation de la route et l'effondrement de l'abattoir au cours des années 80. Dans les pays développés, les sols qui doivent accueillir les grandes infrastructures font l'objet d'une longue étude. Parfois le délai est deux fois plus long que la durée de réalisation d'un quelconque projet. Les concepteurs de ce symposium sont appelés à faire et à des recommandations et à prendre des mesures draconiennes pour combattre le fléau des glissements et sauver le Vieux Rocher d'un danger réel.