Malgré les déclarations des dirigeants ukrainiens, les forces russes semblent avoir progressé dans le sud de l'Ukraine, sur les rives de la mer d'Azov. Dans le port de Marioupol, plus d'une centaine de personnes ont été blessées mardi dans des tirs russes, selon le maire, Vadim Boïtchenko. À Kherson, dont les entrées étaient déjà contrôlées par les forces russes, ces dernières ont pris dans la nuit le contrôle de la gare ferroviaire et du port, selon le maire de la ville Igor Kolykhaïev, cité par des médias locaux. Le ministère ukrainien de la Défense a par ailleurs indiqué dans la nuit redouter une attaque du Bélarus après avoir constaté une «activité importante» des avions dans la zone frontalière, et des convois de véhicules transportant des vivres et des munitions y ont été observés. Le ministère russe de la Défense a affirmé que ses troupes progressant sur la côte à partir de la Crimée avaient rejoint celles du territoire séparatiste pro russe de Donetsk, leur donnant une continuité territoriale stratégique. L'information était dans l'immédiat invérifiable. Peu auparavant, l'armée ukrainienne avait affirmé avoir fait échouer cette tentative. La ville et sa périphérie ont subi ces dernières heures d'intenses bombardements. La région de Kherson, frontalière de la Crimée, avait été attaquée dès le début de l'intervention russe, le 24 février à l'aube. L'armée russe s'est déjà emparé d'un autre port clé de l'Ukraine, celui de Berdiansk, et attaque actuellement celui de Marioupol. A Marioupol, port sur la mer d'Azov, plus d'une centaine de personnes ont été blessées mardi dans des tirs russes, selon le maire de la ville, Vadim Boïtchenko, cité par des médias. À Kherson, dont les entrées étaient déjà contrôlées par les forces russes, ces dernières ont pris dans la nuit le contrôle de la gare ferroviaire et du port, selon le maire de la ville Igor Kolykhaïev, cité par des médias locaux. À Borodianka, à 50 km de Kiev, des frappes aériennes russes ont détruit deux immeubles résidentiels dans la journée de mardi, selon la première vice-ministre ukrainienne des Affaires étrangères, Eminé Djaparova, qui a partagé une vidéo des immeubles gris partiellement en ruines, avec des appartements en flammes. Les forces russes ont également débarqué à Kharkiv, la deuxième plus grande ville d'Ukraine, dans la nuit de mardi à mercredi. «Des troupes aéroportées russes ont débarqué à Kharkiv», a déclaré l'armée ukrainienne dans un communiqué sur Telegram. Des combats ont été signalés dans cette ville de 1,4 million d'habitants proche de la frontière avec la Russie et qui a déjà été ciblée mardi par plusieurs bombardements, ayant fait au moins dix morts et plus de 20 blessés, selon les autorités locales. «Pratiquement, il ne reste plus de zone à Kharkiv où un obus d'artillerie n'a pas encore frappé», a affirmé Anton Guerachtchenko, conseiller du ministre de l'Intérieur ukrainien. Les forces russes ont aussi frappé mardi la tour de télévision de Kiev, confirmant l'intensification de leur offensive. Dans la capitale ukrainienne, cinq personnes sont mortes et cinq autres ont été blessées lorsque la tour de télévision a été prise pour cible en fin d'après-midi. Un peu plus tôt, l'armée russe avait appelé les civils vivant près d'infrastructures des services de sécurité à évacuer, disant vouloir s'en prendre à elles pour faire cesser «les attaques informatiques contre la Russie». Toutes ces attaques interviennent au septième jour de l'offensive russe en Ukraine, lancée le 24 février, qui s'est encore intensifiée mardi et suscite une large réprobation. Réagissant aux sanctions, le porte-arole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé hier que «l'économie de la Russie est frappée durement, mais il y a une capacité de résistance, un potentiel, on a des plans».