Les restrictions imposées à deux journalistes, à savoir Kamel Mahoui et Mustapha Maâzouzi, par la Fédération algérienne de football (FAF), continuent de faire couler encre et salive. Les deux confrères ont été interdits de couvrir les conférences de presse de l'entraîneur de l'Equipe nationale, Djamel Belmadi. Le président de la FAF, Charaf-Eddine Amara, a indiqué, dans une déclaration à la presse, que c'est lui qui a, personnellement, pris cette décision, accusant les deux concernés de faire dans «la désinformation». Mais le premier cité, défiant toute ces mesures répressives, s'est envolé, par la suite, en Guinée équatoriale et a même interviewé Belmadi, à Malabo. Selon des observateurs, cela est interprété comme un tacle de la part du coach national au patron de la FAF, ce qui confirme bien que les relations entre le deux hommes (Belmadi et Amara) ne sont pas au beau fixe, comme révélé moult fois sur ces colonnes. Et cela ne s'est pas arrêté là. On annonce de nouvelles restrictions aux médias, lors du match retour programmé, mardi soir, au stade Mustapha-Tchaker de Blida. On a collé ces mesures à l'officier média de la sélection nationale, Aboud Salah-Bey. Or, ce dernier s'est dégagé de toute responsabilité dans ce sens, en indiquant que l'initiative a été prise par le directeur de la communication et du marketing de la FAF, à savoir Mehdi Zentar, sans prendre le soin de collaborer avec lui. Pour Aboud Salah-Bey, Zentar «en assumera la responsabilité». L'ancien responsable de la communication au ministère de l'Industrie n'en est pas à sa première, faut-il le rappeler. Il y a quelque temps, il a voulu instaurer de nouvelles mesures pour l'accès aux conférences de presse de Belmadi, mais il n'a pu aller, pour une raison ou pour une autre, jusqu'au bout. Il voulait qu'un seul journaliste, nommément désigné, soit le seul représentant de son organe lors de ces rendez-vous du driver des Verts. Il faut reconnaître que cette cellule n'a, a priori, qu'une seule mission, à savoir promouvoir l'image de son président et cautionner ses sautes d'humeur. Cela intervient au moment où le football national cherche à se faire une place dans le gotha mondial. Mais pour y faire, tous les aspects doivent être exploités de la meilleure des manières, à commencer par la communication.