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Faut-il un vice-président de la République?
DEBAT AUTOUR DE LA NOUVELLE CONSTITUTION
Publié dans L'Expression le 17 - 06 - 2006

En dehors des Etats-Unis qui disposent d'une Constitution «un peu spéciale» aucun pays n'a eu recours à une pareille nomination.
La mouture de la nouvelle Constitution proposée par le FLN, outre qu'elle élimine le principe de la limitation des mandats présidentiels apporte une innovation de taille, à travers la création dans la pyramide de l'Etat du poste de vice-président. Le premier responsable du FLN n'a pas évoqué avec précision les attributions de celui qui campera le rôle, d'où la nécessité d'un débat autour de cette «entêtement» du parti majoritaire à introduire dans la loi suprême de la République une telle disposition qui appelle un certain nombre d'interrogations quant aux missions, et surtout, aux prérogatives d'un vice-président dans le contexte politique de l'Algérie d'aujourd'hui. Il faut savoir que le poste de vice-président le plus célèbre au monde est sans contexte, celui occupé par l'Américain Dick Cheney. En effet, la Constitution américaine prévoit ce poste.
Ce dernier, a servi en 1963 lors de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy, en portant son vice-président Lyndon Johnson à la tête de la première puissance mondiale sans mandat électif.
En Algérie, bien que jamais «constitutionalisée» la vice-présidence de la République a bel et bien existé du temps du président Ahmed Ben Bella qui avait nommé Houari Boumediene et Mohammedi Saïd en qualité de vice-présidents. L'expérience n'a pas été renouvelée par ses successeurs qui n'ont vraisemblablement pas vu l'utilité d'un tel niveau de responsabilité dans l'architecture de l'Etat algérien.
Il faut savoir qu'en dehors des Etats-Unis qui disposent d'une Constitution «un peu spéciale» aucun pays occidental n'a eu recours à une pareille nomination. En effet, les Européens, dans leur majorité des «démocraties parlementaires» ou «des monarchies parlementaires», n'ont pas prévu dans leur «hiérarchie» le poste de vice-président. Ce n'est manifestement pas le cas des régimes arabes qui ont adopté ce poste depuis plusieurs décennies. L'on retiendra que l'Egypte nassérienne avait, en la personne de Hosni Moubarek, le vice-président de la République. Son accession à la magistrature suprême démontre son importance dans «l'organigramme» de l'Etat égyptien. La Syrie et l'Irak ont, eux aussi, des vice-présidents, mais dont le rôle est plus honorifique qu'autre chose.
Il est difficile, pour nombre d'observateurs de trouver des aspects communs à tous ces pays à commencer par les Etats-Unis qui disposent d'une très longue expérience de la démocratie. La Constitution américaine est l'une des plus vieilles du monde moderne. Quant aux pays arabes, la comparaison ne pourrait tenir la route du simple fait que les régimes en question sont fermés à toute expression démocratique. Le FLN défend, sans doute, une version différente du régime présidentiel qui impose un grand nombre de questions sur les «équilibres» des pouvoirs. En effet, la nouvelle Constitution ne dit pas expressément qui sera le deuxième homme de l'Etat. Serait-ce le vice-président qui incarne le pouvoir exécutif, ou comme c'est le cas présentement, le président du Sénat qui lui, représente le pouvoir législatif? En d'autres termes, en cas de vacance du pouvoir qui assumera la responsabilité de chef de l'Etat? Sur cette question, le FLN laisse le débat ouvert. Il précise seulement que, selon sa proposition, le vice-président est nommé par le chef de l'Etat qui le charge de missions ponctuelles. Autant dire, donc, que dans la mouture de la Constitution rien n'est encore tranché sur cette question. Pour l'heure, le vice-président occuperait les fonctions de ministre d'Etat représentant personnel du président de la République. Cela dit, la proposition du FLN pourrait ne pas être du goût du chef de l'Etat qui, à l'entame de son premier mandat, avait critiqué l'actuelle Constitution, notamment par rapport au Sénat, mais il a également réfuté le principe d'une vice-présidence de la République. Plus de six ans après, il est clair que beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. On ne pourra donc pas préjuger de la réaction de Abdelaziz Bouteflika lorsque le FLN lui aura soumis son projet.
Il reste au parti majoritaire d'obtenir un maximum de soutiens politiques à ses propositions. Au plan politique, il lui sera, sans doute, difficile de convaincre tout le monde, mais le FLN s'y attelle déjà. Et l'annonce d'un éventuel élargissement de l'Alliance présidentielle n'est certainement pas étranger à sa volonté de trouver un consensus au sein de la classe politique. L'annonce «officieuse» d'un nouveau gouvernement, «politiquement plus coloré», à la rentrée qui coïnciderait avec «l'adoption» de la nouvelle Constitution serait peut-être un appel du pied aux acteurs politiques qui seront «invités» à faire campagne en faveur de la proposition du FLN. Laquelle si elle passe en l'état, amène des lectures diverses. En effet, l'on dit dans les salons d'Alger que Belkhadem convoiterait la vice-présidence. Si la chose se précise, il devra céder le fauteuil de chef du gouvernement. Et là le jeu est ouvert. A lire les propositions du FLN, le premier ministre devra nécessairement venir du parti majoritaire. Les observateurs n'ont pour l'instant aucun nom à avancer. Et si le secrétaire général se contenterait du poste de Premier ministre, «simple coordinateur de l'action du gouvernement», à qui échoirait le poste de vice-président, lequel est pour ainsi dire «effacé» sous le poids d'un chef d'Etat élu au suffrage universel.


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