L'audience de la section correctionnelle de mercredi dernier, impérialement présidée par le vivifiant Mounir Ayed, très apprécié pour sa compétence, par Med Boulboul, l'élégant et sévère président du tribunal, a connu diverses situations qui ont fait que les quelques cinquante avocats dont une bonne partie, somnolait - Sidna Ramadan oblige - le temps que leurs affaires passent ou soient renvoyées pour des motifs divers, voyaient le temps s'écouler, et donc, ne se souciaient guère des affres du jeûne! Dès son installation face à Nabila Bekraoua, la dynamique et infatigable procureure, affairée à remettre de l'ordre dans ses affaires, tout en surveillant l'entrée de la salle, à toutes fins utiles. Ayed passe de suite à la lecture des verdicts des dossiers de la semaine! Plusieurs lourdes condamnations, certaines appuyées de secs mandats d'arrêt, sont prononcées dans un silence de mosquée, un vendredi, midi! Le service d'ordre est impeccable, car l'officier chargé du maintien de l'ordre veut impérativement que l'accueil, soit à la hauteur des espoirs placés en lui par son chef direct, en l'occurrence, Fayçal, le procureur de la République en titre, conscient qu'il est à la tête du parquet le mieux coté du pays, lorsqu'on sait que de nombreuse ambassades et d'institutions font partie du territoire de Bir Mourad Raïs (Alger).. Ensuite, Ayed, le président, revient au rôle proprement dit pour entendre via la visio, de nombreux détenus, qui vont répondre de leurs nocifs actes. D'ailleurs, le juge prononcera des verdicts sur le siège et évitera au possible, les mises en examen! Il est évident que Mounir Ayed, le magistrat,, sache bien conduire son audience, qui contenait un rôle monstrueux, avec près de soixante-dix dossiers, outre les vingt mises en examen de l'audience du mercredi du 13 avril 2022, où les coups et blessures volontaires, le vol, l'escroquerie, l'atteinte aux biens immeubles, le recel des choses, le trafic de came, s'ajoutent aux autres délits, à savoir, le non-paiement de la pension alimentaire, les homicides involontaires, le faux et usage de faux, (qui est un délit local par excellence) et autres violences volontaires, menaces... En fin de journée, les deux magistrats et la greffière étaient pratiquement out, pas seulement par la faute de monseigneur Ramadhan!