Le secteur des mines amorcera prochainement une large dynamique à la faveur du lancement de plusieurs projets que les autorités ambitionnent de mettre en oeuvre à moyen terme, a déclaré le ministre des Relations avec le Parlement, Mahmoud Khedri, devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN). Ces projets traduisent "la volonté du gouvernement de relancer le secteur pour contribuer au développement socio-économique du pays", a souligné M. Khedri qui répondait aux questions des députés concernant le projet de loi sur les mines au nom du ministre de l'Energie et des mines, Youcef Yousfi. Evoquant le projet d'exploitation du phosphate à Djebel El Onk (wilaya de Tébessa), le ministre a rappelé que les réserves de ce site frôlaient les 2 milliards de tonnes et que la capacité de production de cette usine était de 3 millions de tonnes/an, une capacité qui devra passer à 5,5 millions de tonnes/an, a-t-il dit. Ce projet est lié à un autre, à oued-Kebrit, dans la wilaya de Souk Ahras qui consiste à réaliser un pole industriel de trois unités de transformation de phosphate et de production de tous types d'engrais, nécessitant un investissement de 2 milliards de dollars avec une capacité de production de près de 1,5 millions de tonnes/unité. Ce projet devrait réaliser un chiffre d'affaires annuel de 1,2 milliards de dollars avec la création quelque 7.000 emplois. Le ministre a également évoqué le projet d'exploitation de la mine de Ghar Djebilat dans la wilaya de Tindouf, soulignant la création d'un groupement public regroupant Sonatrach, MANAL (Manadjim Al Djazair) et SIDAR pour l'exploitation du stock en fer dont dispose cet important site minier. Le projet de Ghar Djebilat "constitue un grand défi pour développer l'industrie nationale et assurer des montants conséquents en devise". L'enveloppe financière consacrée à cet investissement frôle les 15 milliards de dollars. Concernant le projet de production de Zinc et de plomb dans la région d'Oued Amizour (W. Bejaïa), le ministre a précisé qu'une étude de faisabilité réalisée par la société Teramine Australia sur les moyens d'exploitation de ce projet "a été rejetée par le gouvernement en raison de ses conséquences sur l'environnement et la population". Cette société, a-t-il dit, a proposé une nouvelle étude de faisabilité avec un autre partenaire étranger pour exploiter des exemples du projet qui prévoit la production 250.000 tonnes/an de zinc et de plomb. A propos de la mine d'or de la wilaya de Tamanrasset, M. Khedri a souligné que l'investisseur étranger qui exploitait le projet à renoncé à ce dernier après avoir occasionné des pertes". Le gouvernement a récemment entamé un programme d'action pour l'exploitation et la valorisation des réserves d'or de cette mine, a indiqué M. Khedri, précisant que des discussions ont été entamées avec un investisseur étranger en vue de conclure un partenariat pour concrétiser le projet. Ces discussions seront prochainement sanctionnées par la signature d'un contrat de partenariat", a-t-il ajouté. 31 cartes géologiques des sites miniers à travers le territoire national sont en cours d'élaboration, a indiqué M. Khedri, précisant que ce projet était supervisé par l'agence nationale de géologie qui a été créée pour contribuer à la relance et au développement de l'activité minière en Algérie. Il a rappelé les efforts déployés par les services du ministère de tutelle pour renforcer l'encadrement technique et humain des activités minières. Onze (11) filiales de la police minière relevant de l'Agence nationale de gestion et de contrôle miniers ont été créées jusqu'à présent. A une question sur l'aspect environnemental de l'exploitation minière, M. Khedri a indiqué que le nouveau projet de loi sur les mines comprenait des dispositions prenant en charge toutes les étapes d'exploitation. Ce projet de loi amendant la loi de 2001 vise essentiellement à faire contribuer le secteur minier au développement de l'économie nationale. Le projet de loi sur les mines sera voté le 19 janvier en cours.