L'immobilier est un secteur sûr et permet le blanchiment d'argent en toute impunité. Dans l'échelle des valeurs des Algériens, toutes générations et toutes bourses confondues, le logement arrive en tête des préoccupations. Il nourrit à lui tout seul le rêve de tout citoyen. Quatre Algériens sur cinq ne possèdent pas, officieusement, leur propre logement. Dans les villes et les agglomérations urbaines, ceux qui sont à la recherche d'un lieu d'habitation à titre de location ou de propriété représentent, par simple projection arithmétique, plus de 2 millions de ménages. L'ascenseur social ne connaîtra jamais de baisse de régime. Ceux qui grimpent, au fil des années, dans la pyramide sociale ont une attitude conséquente à l'égard du logement: changer de ville, de quartier, de logement et monter dans l'échelle du standing à mesure qu'ils s'élèvent dans l'échelle sociale. Du fait que le logement est devenu également un signe social et l'affirmation d'une appartenance sociale. De ce fait, le marché de l'immobilier a de beaux jours encore devant lui. D'autant que la démographie en hausse donne le tournis aux pouvoirs publics tout en faisant le bonheur des promoteurs immobiliers en raison d'une évolution de la demande qu'alimente une population active en nette croissance. Ce qui a permis l'émergence d'une nouvelle race de promoteurs aux ambitions affichées et sans scrupules. Le béton est partout, dans le moindre espace. Rien d'étonnant à cela, car la montée des besoins s'est accompagnée d'une plus grande exigence des usagers-consommateurs. L'abondance d'une offre très variée, sans être tout à fait concurrentielle, et la multiplicité des programmes de construction mis en place par les pouvoirs publics, ont fait que beaucoup de personnes ont vu là un marché juteux. Normal, l'immobilier est un secteur sûr et porteur du fait qu'il permet à certains le blanchiment d'argent. Pour blanchir cet argent, il suffit de l'investir dans l'immobilier ou en achetant des biens qui seront plus tard revendus avec une plus-value du fait qu'il est difficile d'établir une distinction entre les fonds légaux et les fonds illégaux. En effet, devant la crise du logement que connaît le pays, plusieurs nouveaux barons se sont reconvertis dans l'immobilier, qui en promoteur qui en agent ou en courtier. Normal, il n'est pas exigé pour l'heure d'où vient l'argent. C'est ainsi que les nouveaux promoteurs de l'immobilier de tout bord sont devenus quasiment de nouveaux pétroliers.