Il n y avait pas beaucoup de monde, jeudi dernier à la salle El Mougar. Normal, le foot a tout raflé. Tout le monde ou presque vit à l'heure du ballon rond. Qu'importe, les amoureux de la musique étaient là, au rendez-vous, pour la célébrer comme il se doit. Début tonitruant. Le public, timide, se chauffe sans se précipiter. Sinon, on part carrément à l'étage au-dessus pour mieux apprécier l'ambiance et surtout pouvoir danser plus librement. Un vrai bol d'énergie en puissance et de rythmes jubilatoires est le groupe Watacha. Venus de Marseille, les musiciens et notamment la déjantée Carine, baptisée «Aïcha», offrira au public un vrai moment d'évasion et d'amusement. Sur scène, leur élément de prédilection, l'alchimie est flagrante, vocal oriental, tchatche, ragga, reggae dub, envolées lyriques se frottent aux beats jungle pour une transe où la danse ne tarde pas à s'imposer. Les sonorités du monde entier se frottent aux samplers, où les langues anciennes, à l'image de l'hébreu et de l'arabe, répondent aux tchatches des Watcha ! Ils seront accompagnés, pour cette fête de la musique, de quelques musiciens algériens après avoir assuré avec eux un master class à Oran. Il s'agit de Nassim, Fethi, Lyès, au chant, oud et derbouka, sans oublier cet excellent rappeur. Avec nos amis musiciens, Carine interprétera Chiret la'yani aux accents arabo-électro-hip hop ou encore Goumari au goût du Sahara, rehaussé de karkabou. Le concert s'achèvera avec la montée sur scène de quelques danseurs qui nous feront de belles démonstrations de break danse.