Le club phare des Bibans est entré dans une turbulence qui risque de le mener directement à la dérive. Le CABBA, l'équipe des Criquets, s'est installée dans le doute, après la tenue de deux assemblées générales, présidées par le directeur de la jeunesse et des sports, sans la présentation des bilans et notamment le bilan financier. Les finances du CABBA, dit-on, sont floues. Sinon, comment une assemblée qui se veut respectueuse est tenue sans un débat, alors qu'au cours de la saison dernière, les dirigeants n'ont pas cessé d'interpeller les autorités pour des aides financières. «Pourquoi veut-on à tout prix placer l'ex-président, M.Bouda, à la tête du club, sachant fort bien que celui-ci a donné une réponse négative, claire et nette, et pourquoi les anciens dirigeants veulent-ils à tout prix quitter le club, bien avant de présenter leur bilan financier?», observe-t-on à Bordj Bou Arréridj en remarquant également qu'«aucun dirigeant, même le plus riche du monde, ne peut prendre la direction d'une équipe sans connaître le bilan financier ou, au moins, les dettes d'une équipe». Contacté par L'Expression, M.Bouda a tenu à confirmer son refus de reprendre son ancien club alors qu'il avait lui-même, maintes fois, aidé le club. Il est à rappeler que M.Bouda dirige le club depuis 1972 et avait assuré son accession historique en 1998 en Nationale une. «J'ai refusé la direction du club pour des raisons personnelles, j'ai d'autres obligations sans compter que les désormais ex-dirigeants n'ont pas tenu leurs engagements envers moi au sujet des dettes du club, alors qu'après avoir gelé les comptes et sur insistance des autorités et une convention dûment signée, j'ai débloqué les comptes, la saison dernière», a-t-il déclaré, estimant que le CABBA a besoin d'une gestion saine, d'une administration fiable, de dirigeants compétents, d'un environnement sain et d'une réorganisation basée sur la confiance, la formation et la transparence. Pour M.Bouda, le club sera toujours soutenu et il se dit prêt, encore une fois, à aider le CABBA à condition qu'une nouvelle équipe dirigeante soit mise en place sans lui. Du côté des joueurs, c'est l'expectative alors que Zekri est entré dans la phase du doute après l'échec de deux assemblées générales. L'on peut estimer que le CABBA, le club phare des Bibans est entré dans une turbulence qui risque de le mener directement à la dérive.