Projet retenu par le 17e sommet de la Ligue arabe tenu à Alger en mars 2005, la réalisation du satellite arabe d'observation de la Terre coûtera 50 millions de dollars. C'est ce que vient de déclarer le ministre de la Poste et des Technologies de l'information M. Boudjemâa Haïchour en marge d'un atelier portant sur ledit projet et qui a été animé, hier, par des experts à Djenane El Mithak à Alger. Le ministre qui a rappelé que c'est sur proposition du président de la République que ce projet a été lancé, a encore ajouté qu'une étude technique préliminaire de dimensionnement du satellite a déjà été lancée par un groupe de travail multisectoriel, mis en place par l'Agence spatiale algérienne (Asal) dont le siège est à Bouzaréah (Alger). Selon M.Haïchour, le futur satellite spatial aura pour vocation l'observation et la collecte de données relatives à de nombreuses applications tels l'aménagement du territoire, l'environnement et les risques majeurs, les ressources en eau, l'agriculture et les forêts, les ressources minières et pétrolières, les ressources halieutiques et les transports. L'atelier organisé par l'Asal, et tenu au cours de la journée d'hier à Alger, intervient dans le cadre de l'approfondissement de la réflexion sur le projet à partir d'une étude réalisée par cette dernière avant de soumettre le document au Conseil arabe des ministres de la Communication et celui des ministres chargés de l'Environnement. M.Haïchour ajoutera que cette réalisation scientifique d'envergure est appelée à consolider davantage la coopération arabe d'autant que c'est «là une première action arabe commune dans le domaine des technologies spatiales. Surtout, poursuivra-t-il que ce projet permettra de maîtriser de plus belle les nouvelles technologies de l'information et de la communication au service du développement durable.» De son côté le directeur général de l'Asal, M.Azzedine Oussedik, a affirmé que le projet en question constitue un domaine de coopération de choix entre les pays arabes et renforcera à coup sûr les chances de coopération entre ces derniers dans les domaines économique et social. Il qualifiera le projet de «saut qualitatif dans le domaine des sciences et technologies spatiales» dans la mesure, dira-t-il, où «il permettra aux chercheurs et ingénieurs de disposer de moyens et leur ouvrira de vastes domaines d'application». Alors que M.Djamel Eddine Djaballah de la Ligue arabe indiquera que le satellite permettra au monde arabe de relever le défi du développement scientifique et technologique actuel.