Au ministère de la Santé, on indique que le «stock des médicaments antiviraux est disponible et fin prêt». L'annonce d'exercices prochains en Algérie de tests de simulation sur le terrain pour éprouver le dispositif de surveillance en cas de pandémie de grippe aviaire ne laisse pas indifférente l'opinion publique qui continue à s'interroger sur les menaces devenues de plus en plus probantes, surtout après le cas de transmission humaine en Indonésie. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a en effet annoncé vendredi, qu'une Indonésienne avait transmis la grippe aviaire à ses proches tout en rassurant cependant que le virus n'avait pas muté de façon grave. Cette information est venue raviver les craintes en Algérie et au Maghreb, mais aussi dans le monde. Il s'agit en effet de la première confirmation d'une transmission humaine du virus H5N1 avec apparition de la maladie, qui est tombée comme un couperet malgré les assurances de l'OMS. Les prochains exercices de simulation dans le pays, annoncés par le Dr Rachid Bougheddour, directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, sont-ils une pure coïncidence avec le cas indonésien ou augurent-ils d'une menace redoutable pour notre pays? L'Algérie se trouve au centre des deux principaux couloirs migratoires d'oiseaux sauvages allant des pays d'Europe vers les pays subsahariens et inversement selon la saison. S'il a assuré que le danger de cette maladie infectieuse en Algérie «est pour le moment écarté» tout en expliquant que le flux migratoire vers l'Europe était favorisé par les grandes chaleurs de ces dernières semaines, le Dr. Bougheddour a néanmoins ajouté que ce risque «pourrait réapparaître» en automne prochain avec le cycle inverse de migration des oiseaux d'Europe vers la région subsaharienne. Une moyenne de 150 à 250 prélèvements sont établis quotidiennement et se poursuivent dans les 526 régions humides recensées en Algérie, a-t-il encore affirmé alors que le dispositif de confinement des élevages surtout familiaux, l'équipement en matériels de protection et de lutte des forestiers et la multiplication de laboratoires d'analyses à travers les wilayas se poursuivent. Au ministère de la Santé, on indique que le «stock des médicaments antiviraux est disponible et fin prêt comme l'est également le personnel médical et paramédical pour faire face à toute éventualité», en cas de déclaration de pandémie en Algérie. Il s'agit certainement de la première livraison de Tamiflu, comme annoncé pour fin avril, par le ministre de la Santé.