Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de celles initiées par la Présidence avec la classe politique, les syndicats, la société civile et les personnalités nationales. Le FFS, autour duquel beaucoup de gens et d'observateurs spéculaient sur sa non- participation au dialogue lancé par le président de la République, a démenti certains pronostics en adoptant le réalisme politique. Le FFS avait exprimé sa position quant à l'appel de Abdelmadjid Tebboune pour un dialogue transparent dans la perspective d'aller vers un rassemblement patriotique à même de permettre à la nation de parer aux dangers et menaces émanant de l'extérieur. À ce propos, le FFS et à travers son Premier secrétaire, Youcef Aouchiche, a expliqué sa participation dans cette rencontre en soulignant qu' «en acceptant de répondre favorablement à l'invitation du Président Abdelmadjid Tebboune, le FFS confirme qu'il est fidèle à ses principes fondateurs de dialogue constructif et d'opposition responsable ne ratant aucune occasion qui lui est offerte pour exprimer son attachement à la construction nationale sur des bases de la démocratie et de la participation effective de toutes les composantes de la société», a-t-il martelé. Cette déclaration renseigne sur la ligne politique constante du FFS par rapport à la question nationale et les intérêts de la nation qui priment avant toute autre considération. C'est là où le FFS ne partage pas la démarche de ceux qui veulent rompre y compris avec les acquis de l'Etat national et les sacrifices consentis pour arracher l'indépendance nationale et la souveraineté. La lecture du FFS de la situation dérange certains milieux politiques et microcosmes dont l'approche patriotique et la notion de l'Etat national sont complètement évincées de leur corpus politique. D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle le FFS est la cible des tirs croisés de la part de ceux qui veulent coûte que coûte détruire l'Etat comme expression d'unité nationale et quintessence de l'indépendance et de la souveraineté chèrement acquises. C'est dans ce sillage que le FFS a rappelé que «nous avons toujours affirmé notre attachement au projet national et démocratique et à nos propositions de sortie de crise», souligne-t-on. Le FFS est resté fidèle à ses positions de principe quant à la question du front interne et le consensus national sur la base d'un «dialogue inclusif qui règle réellement la crise multidimensionnelle que vit notre pays, tant sur le plan politique que sur les fronts économique et social». Certes, le FFS exige la mise en oeuvre d'une démarche qui diffère de celle du pouvoir en place sur la question du changement et la conception politique de la démocratisation des institutions de l'Etat et de la société. C'est le propre d'un parti indépendant dont le programme politique est le seul reflet de l'évolution quant aux positions et la ligne du parti. Dans ce sens, le FFS a insisté sur la nécessité de l'ouverture sur la société et en mettant en place des mécanismes qui permettraientt la transition souple et pacifique du pays vers une gestion politique plus responsable et transparente. Le FFS a insisté sur l'urgence de mettre en place des mécanismes qui participeront dans l'apaisement et la restauration de la confiance en libérant les détenus d'opinion. Une autre point qui n'est pas des moindres a été souligné par les représentants du FFS qui ont assisté à la rencontre avec le président de la République, à savoir le caractère social de l'Etat. Cette exigence a été abordée comme préalable pour la réussite du dialogue inclusif. À ce propos, le FFS a mentionné que «nous avons également rappelé notre attachement au caractère social de l'Etat en exprimant nos appréhensions concernant la politique de réforme du système de subventions au moment où notre population souffre de l'explosion de l'inflation et de l'érosion du pouvoir d'achat», a-t-il rétorqué. La rencontre s'est déroulée dans une atmosphère qui renseigne sur la responsabilité partagée par la Présidence et les représentants du FFS quant à la mobilisation concrète pour asseoir les jalons d'un rassemblement patriotique le plus large pour défendre la nation des menaces qui se profilent à travers la crise qui caractérise le monde actuel.