Pour le leader du FFS, l'aboutissement et le succès de ce processus politique de sortie de crise passeront, inéluctablement, par des préalables et l'installation d'un climat politique favorable. Le Front des forces socialistes (FFS) est convaincu que les élections ne sont pas une solution à la crise multidimensionnelle qui touche le pays. Hier, en marge de l'installation de la commission administrative de la fédération d'Alger, une démarche qui entre dans le cadre du renouvellement des structures locales du parti, le premier secrétaire national, Youcef Aouchiche, a rappelé les positions du doyen des partis de l'opposition, précisant que les élections – quels que soient leur niveau, leur efficacité, leur classification et l'importance des lois y afférentes – ne résoudront pas la crise politique, économique et sociale que traverse le pays. Pour le leader du FFS, l'aboutissement et le succès de ce processus politique de sortie de crise passeront, inéluctablement, par des préalables et l'installation d'un climat politique favorable. Il cite, à cet effet, la libération de tous les détenus politiques et d'opinion, l'ouverture des champs politique et médiatique et la suspension de toutes les lois et procédures qui ont facilité le bradage et la dilapidation des richesses nationales. «Tout agenda politique qui ne prendrait pas en considération ces facteurs et préalables serait voué à l'échec», avertit Aouchiche avant de rappeler «la nécessité de l'amorce d'un dialogue national inclusif et démocratique, rassemblant toutes les forces vives de la société pour dégager une feuille de route consensuelle permettant de sortir de la crise et bâtir un Etat de droit et démocratique». Pour lui, la priorité du FFS est le lancement d'un processus politique national «rassembleur» qui sera adopté par toutes les forces politiques et sociales, et au sein duquel adhérera tout le monde pour résoudre la crise. De son côté, le Dr Hakim Belahcel, membre de l'instance présidentielle du FFS, déplore la position du pouvoir qui s'entête à exécuter sa feuille de route politique, et cela au détriment des revendications populaires qui aspirent au droit à l'autodétermination et à l'amorce d'une alternative démocratique dans le pays. Il rappelle qu'à la veille du déclenchement de la révolution populaire, le FFS, jaloux de son autonomie de décision et profondément attaché aux attentes populaires, est convaincu que seul un dialogue inclusif, responsable et sincère est à même d'extirper la nation algérienne de l'impasse suicidaire qui hypothèque son destin politique. Le FFS, qui prépare la convention nationale thématique, fera en sorte que ses conclusions, selon le Dr Belahcel, jetteront les bases d'une nouvelle initiative de sortie de crise. Il a relevé, dans ce sillage, que le FFS s'attelait à la préparation d'une convention nationale pour la mûrir en une nouvelle initiative politique. Il a fait de la conviction de son parti quant à la nécessité d'amorcer un dialogue politique «transparent et responsable» pour aboutir à un consensus «historique et national» rassemblant tous les Algériens à même de concrétiser leurs «légitimes ambitions». Toutefois, pour le plus vieux parti de l'opposition, «seul un compromis historique, basé sur un dialogue sérieux et des approches consensuelles prémuniront notre pays des périls en cascade qui le guettent». Advertisements