Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M.Rachid Harraoubia, a rencontré hier, au siège du ministère, à Alger, les représentants du Syndicat national des maîtres-assistants en sciences médicales (Snmasm). Les mêmes revendications que celles soulevées par le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), à savoir, le logement, les salaires et le statut particulier de l'enseignant, ont été abordées au cours de cette réunion ordinaire. Le ministre de tutelle a encore une fois réitéré la volonté de son département à oeuvrer pour la satisfaction de ces revendications. Rachid Harraoubia a derechef indiqué que «les salaires des enseignants seront revus à la hausse avant la fin du mois de juillet prochain. Cela est une vérité que nous confirmons». De même pour ce qui est du statut particulier de l'enseignant qui sera élaboré après l'adoption par le Parlement du statut de la Fonction publique. Néanmoins, les représentants du Syndicat national des maîtres-assistants ont interpellé le ministre de tutelle afin de mettre fin aux poursuites judiciaires engagées contre certains enseignants. Pour rappel, ce syndicat avait observé, le 17 juin dernier, une journée de protestation contre la violation du droit de grève par la tutelle. Aussi, dans un communiqué rendu public, le Syndicat national des maîtres-assistants s'est déclaré «fortement» interpellé par la tournure qu'a prise le mouvement de contestation des enseignants du supérieur. Le conseil syndical a, à cette occasion, même déclaré son soutien inconditionnel à la cause des enseignants. Le Snmasm a également tenu à dénoncer les nombreuses interpellations dont ont été victimes les syndicalistes de ce secteur et déploré ces pratiques qualifiées de «scandaleuses visant l'intimidation des collègues et la mise en échec de leur mouvement de grève». Par ailleurs, les représentants dudit syndicat ont rappelé que leur organisation allait enclencher un mouvement de débrayage pour dénoncer la situation déplorable dans laquelle ils se trouvent. Néanmoins, la justice a prononcé l'illégalité de cette grève. «Nous n'avons pas voulu enfreindre les lois de la République. Aussi, nous avons estimé qu'un mouvement de grève ne servira en fin de compte que certains opportunistes qui veulent détourner les malades vers leurs cliniques privées», a indiqué M.Jedjig, président du Syndicat national des maîtres-assistants.