Les syndicats estimant qu'aucune solution concrète n'a été avancée, maintiennent la protestation. Le dialogue entre les syndicats de la santé et leur tutelle reprend. MM.Rachid Harraoubia et Amar Tou, respectivement ministres de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière ont rencontré, dimanche dernier, les représentants du syndicat des professeurs et docents (Snpdsm) et du Syndicat national des maîtres-assistants en sciences médicales (Snmasm). Le département de Harraoubia souligne, dans un communiqué, que cette rencontre s'inscrit dans le cadre du dialogue et de la concertation permanents et la valorisation du partenariat avec les partenaires sociaux. Elle a été sanctionnée par l'adoption d'une démarche commune avec les partenaires sociaux portant sur le traitement et le règlement des questions à caractère commun aux deux secteurs dans le cadre d'une «commission mixte», indique le communiqué. Cependant, les syndicalistes ne sont, semble-il, pas satisfaits de cette réunion. «C'est une réunion de mise à niveau sans plus. Nous n'avons pas avancé dans notre dossier», considère le Pr Djidjik, président du syndicat des maîtres assistants en sciences médicales. Il explique à L'Expression que cette rencontre n'a rien ramené de nouveau concernant les revendications des deux corporations. «Que des promesses. Il n'y a pas de solutions palpables à nos problèmes. Aucune proposition concrète sur le terrain n'a été avancée», commente le Pr Djidjik. Les syndicats réclament la révision de la nouvelle grille des salaires et rejettent en bloc le statut particulier tel que présenté à la Fonction publique. «Nous avons reçu un coup pour la grille des salaires et nous ne voulons pas avoir un autre coup pour le statut pour lequel nous nous battons depuis des années», rétorque-t-il. Pour notre interlocuteur, le règlement de ces revendications dépasse aujourd'hui les tutelles ministérielles. «La solution doit être apportée par le gouvernement», lâche-t-il. De ce fait, les syndicalistes de la santé ont décidé de maintenir la protestation. Lors d'une assemblée générale tenue le 26 février, au Cpmc du CHU Mustapha-Bacha, les maîtres-assistants et les professeurs et docents ont tous donné leur aval pour le durcissement de la contestation. Ils ont voté une autre grève dont la forme et la date ne sont pas encore arrêtées en plus du boycott du ministre de la Santé. Le ministère de l'Enseignement supérieur indique que cette rencontre, marquée par «un climat de franchise et de responsabilité», a permis d'évoquer avec les partenaires sociaux les différentes questions socioprofessionnelles qui concernent cette catégorie.