En vue de remédier à une situation de stress hydrique qui risque de s'aggraver durant la saison estivale, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis en avant lors de la réunion du Conseil des ministres qu'il a présidée dimanche, l'impératif de «poursuivre la mise en oeuvre de la Stratégie nationale de développement des ressources en eau non conventionnelles, notamment en ce qui concerne la mise en oeuvre des projets de réalisation des cinq stations de dessalement d'eau de mer, dans les délais impartis, en vue d'améliorer l'alimentation des citoyens, en eau potable, surtout à l'approche de la saison estivale». L'objectif étant de porter les capacités de mobilisation des eaux de mer dessalées à 42%, contre seulement 17% actuellement, notamment après plus de deux années de faiblesse de la pluviométrie. Il faut dire que l'accent a été mis sur cette solution depuis plus d'une année où les pouvoirs publics se sont penchés sur l'extension du nombre de stations de dessalement, pour passer de 11 stations existantes à 19 stations à l'horizon 2024.Un programme d'urgence qui vise à combler le manque de remplissage des barrages touchant dans un premier temps cinq wilayas, en l'occurrence Tipasa, El Tarf, Béjaïa, Boumerdès et Oran. Il y a lieu de convenir que ce programme a bénéficié d'une grande attention de l'Etat, assignant la réalisation de cette tâche à l'une des filières de la compagnie nationale des hydrocarbures,, du f ait que L'Algerian Energy Company (AEC) relevant du groupe Sonatrach se chargera de la réalisation des cinq stations de dessalement d'eau de mer au cours du second semestre 2022. À ce titre, le ministre de l'Energie et des Mines avait mis l'accent lors de sa dernière visite dans la wilaya de Tipasa sur l'impératif de «respecter les nouvelles normes, dans l'exécution de leurs tâches, tout en oeuvrant à trouver des solutions techniques pour éviter les arrêts de production, lors des travaux de maintenance». Autrement dit, ils s'agit d'un double défi qui consiste à donner un réel coup d'accélérateur pour la concrétisation de ce programme en vue de réduire considérablement les souffrances des citoyens, notamment durant la saison estivale où l'alimentation en eau est devenue un problème récurrent. Le challenge étant de pouvoir livrer progressivement ces unités, tout en assurant une régularité dans la production d'eau dessalée, de façon à répondre efficacement aux attentes des citoyens. Cela étant, il est clair qu'une telle mission nécessite la mise en place d'une synergie exemplaire entre les secteurs concernés, pour faciliter la tâche aux entreprises de réalisation, notamment au niveau administratif. En outre, si les délais de réalisation des stations de dessalement d'eau de mer s'étendent sur tout le second semestre de l'année en cours, l'instruction du président de la République reflète la volonté de l'Etat à répondre rapidement aux préoccupations des citoyens avant la période des grandes chaleurs. Cela étant, il convient de rappeler que selon le ministre des Ressourcs en eau, la réserve d'eau actuelle est suffisante pour assurer la sécurité hydrique à l'échelle nationale.