Le Front des forces socialistes suscite l'intérêt des observateurs politiques et celui de ses détracteurs, à cause de sa position qui se distingue par rapport à ceux qui veulent lui mettre des oeillères et de lui dicter la conduite politique à entreprendre. Le FFS a rappelé sa ligne politique et ses engagements de principe par rapport à la situation que traverse le pays et les moyens pour aboutir à une issue consensuelle. Sa démarche, qui consiste à défendre mordicus la souveraineté nationale et la cohésion de la nation, dérange certaines sphères dont le souverainisme et la défense de l'Etat national sont considérés comme «obsolètes» à leurs yeux. Sauf que cette conception, défendue par ces cercles, n'affiche pas clairement ce qui se dissimule derrière cette phraséologie, si ce n'est un coup de Jarnac. Le FFS affiche pleinement sa disponibilité à être partie prenante dans le processus qui entamera la dynamique de la reconstruction nationale et de rassemblement patriotique où le dialogue et sa finalité consensuelle seront l'aboutissement politique, pour en finir avec les situations de crises. À ce propos, la direction du FFS a exprimé sa volonté de participer à toute initiative visant à asseoir les jalons d'un consensus national à même de mettre un terme à «la crise de confiance» qui a caractérisé le pays durant quelques années. Dans ce sens et à l'occasion de la célébration de 60e anniversaire de la proclamation de l'indépendance nationale, le FFS a réitéré son attachement aux solutions nationales pour juguler la situation et contribuer à l'apaisement du climat politique. Il a souligné, à ce propos que «nous sommes prêts à nous engager dans la recherche du consensus, à condition que tous les acteurs qui composent la scène politique nationale soient prêts pour la même option», a-t-il martelé. Cette démarche patriotique du FFS n'est pas le produit d'une conception conjoncturelle. Elle est l'émanation de l'héritage politique et de ses prolongements dans le Mouvement de libération nationale. C'est la touche des militants de longue date dont le fondateur, Hocine Ait Ahmed est l'incarnation et la symbolique même. C'est dire que le FFS puise ses positions politiques et sa ligne idéologique de mouvement national et le combat libérateur. C'est ce qui, chaque fois lui permet de revenir à l'essentiel concernant les crises qui ont caractérisé le pays, en se référant toujours à la question de la souveraineté nationale et à l'unité du pays, qui sont considérées comme une ligne rouge à ne pas dépasser. Cette démarche est devenue une constante au FFS, c'est une démarche qui lui a permis de faire la nuance entre les intérêts stratégiques de l'Etat national et les luttes du pouvoir et les calculs politiciens de bas étage. L'initiative de la «main tendue» et de rassemblement pour un front interne initiée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, n'a pas été traitée par le FFS d'une manière épidermique ou avec un certains caractère d'hostilité à l'égard de ce projet. Il a à maintes fois rappelé que «nous ne sommes pas dans une logique qui personnifie les situations politiques. Nous sommes dans une logique qui cherche à remettre en cause certaines pratiques dans le cadre d'un projet politique dont les solutions ne seront jamais de nature à rendre les réactions, personnelles». C'est la raison pour laquelle le FFS ne rejette pas des initiatives et des alternatives qui sont suggérées de la part du pouvoir en particulier ou au sein de la classe politique en général. Le FFS exige que les garanties soient mises sur la table du dialogue et des concertations politiques. C'est le seul signe en mesure de permettre à l'ensemble des forces politiques et de la dynamique de la société civile de croire à une issue concrète et à une solution consensuelle qui n'exclut personne.