Dans l'optique de répondre à la problématique de la hausse des prix des produits de la mer, les pouvoirs publics se penchent sur le soutien et le développement de la production aquacole, une activité pour laquelle le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Hicham Sofiane Salaouatchi, n'a pas manqué, lors de sa visite samedi, à Boumerdès, que «les projets du secteur, notamment les investissements en aquaculture, sont de nature à impacter positivement les prix des différents produits de la mer et de ceux issus de l'élevage en eau douce». Une action qui prend de l'ampleur et qui s'installe progressivement dans les moeurs de consommation. Il faut dire que devant la flambée des prix qui a marqué les prix du poisson, ces dernières années, les citoyens n'ont pas eu d'autre choix que de se rabattre sur les produits d'élevage. Une mutation qui a été largement facilitée par la prolifération des projets d'investissement dans ce domaine. Les premiers résultats ont été perceptibles, suite à la commercialisation de la dorade, du loup de mer et du tilapia rouge, à des «prix compétitifs». Parallèlement aux mesures d'accompagnement des investisseurs, le secteur s'emploie à prévoir les moyens de pérenniser cette activité, tels que l'opération de retrait d'épaves afin de dégager des espaces destinés à assurer l'investissement et le lancement des projets. Une opération qui a touché 14 wilayas, pour le retrait de 130 tonnes d'épaves. C'est dire que l'activité aquacole représente, désormais, un secteur sur lequel l'Etat s'appuie afin de faire face à la hausse des prix du poisson et créer un équilibre en matière de disponibilité et de consommation. Dans ce sens, le ministre explique que «cette opération vise, notamment, à fournir de nouvelles places d'amarrage, de nature à assurer de meilleures conditions de travail pour les pêcheurs, parallèlement à la destination des espaces récupérés au profit des investisseurs». Il y a lieu de convenir que le développement de cette activité aura des répercussions certaines sur la relance économique, dans la mesure où il contribuera à renforcer la création d'emplois, et l'ouverture de nouveaux horizons, en matière d'investissement. Ces derniers pourront absorber une partie considérable du taux de chômage et mettre en place les bases d'une réelle industrie. Il est clair que les objectifs s'articulent autour de la baisse des prix des produits de la mer, à travers l'importance de porter l'activité à des niveaux de production susceptibles de créer cette concurrence qui pourrait être à la base d'un retour à la normale. Dans tous les cas de figure, il est indéniable que la détermination des pouvoirs publics, associée à l'engouement que suscite cette activité, ne pourront que hisser cette dernière au plus haut niveau. Reste à espérer que sur le terrain, les investisseurs trouveront les conditions et les encouragements pour mener à bout leurs projets. Par ailleurs, concernant la saison de la pêche au thon, qui est caractérisée par la mise en service de bateaux de fabrication locale, le ministre a estimé que «ces bateaux, réalisés par des compétences algériennes, ont participé, cette année, avec beaucoup de succès, à la pêche du quota de l'Algérie en thon, dans le cadre de la campagne internationale de pêche au thon.