Le Makhzen sombre dans l'illégalité. De bévue en impair, sa politique de répression et d'appauvrissement à suscité l'ire de 120 organisations de droits humains. Ces dernières se sont levées comme un seul homme pour dénoncer et condamner l'agression brutale dont a été victime le président de l'Association marocaine des droits humains (Amdh) et le secrétaire général du parti «Nahj Dimocrati» (Voie démocratique), Mustafa Brahma au moment de la tenue, d'un sit-in lundi dernier devant le ministère de l'Intérieur. Il faut dire qu'entre la politique du Makhzen, et la position du peuple, un fossé profond de discorde se creuse. De la décision de normalisation des relations avec Israël, à la colonisation du Sahara occidental, en passant par le pourrissement de la situation sociale, le Makhzen est en train de détruire le Maroc. Une descente aux enfers, qui s'accentue au rythme d'un mépris innommable envers le peuple et ses représentants. Ces derniers événements sont le reflet d'une dictature visant à brimer tout processus de démocratie ou de liberté d'expression. Le Makhzen ne le permet pas car il est conscient de la gravité de ses décisions et positions. Dès lors, aucun dialogue, aucune concertation ne sont admis. Seul le Makhzen est habilité à décider du sort des Marocains. C'est le message qui se dégage clairement de la politique de ce dernier. C'est dans cette optique que ces organisations exigent «l'ouverture d'une enquête indépendante et impartiale sur les cas d'agression, de répression et d'abus subis par les participants à la manifestation, et la prise de mesures judiciaires et administratives contre ceux qui ont donné ces ordres illégaux». Pour le parti «Nahj Dimocrati» «le traitement brutal qu'ont subi ses militants, confirme une fois de plus la cruauté et la sauvagerie du régime du Makhzen et sa nature policière». Par ailleurs, il y a lieu de convenir que sur le plan extérieur la politique du Makhzen oscille entre, soumission, barbarie, et corruption. Le massacre des 37 migrants africains tués par la police marocaine, le 24 juin dernier, à la barrière frontalière entre la ville marocaine de Nador et Melilla, bafouille toutes les lois de droits de l'homme. Pour le journaliste et expert namibien, Vitalio Angula, «le Maroc est responsable du massacre perpétré contre des migrants innocents fuyant les zones de conflit et les épreuves de la pauvreté dans leurs pays d'origine, c'est une grave violation des droits de l'homme, voire même un crime contre l'humanité. Le régime marocain devrait être jugé pour ce crime documenté par des vidéos authentifiées, cela devrait être fait devant la Cour pénale internationale (CPI)».Dans le même sillage Vitalio Angula n'exclut pas la responsabilité de l'Union européenne et de l'Espagne dans le drame de Melilla, en déclarant que les «Européens se soucient principalement de leurs intérêts commerciaux et économiques, et accordent peu d'importance à la vie humaine, en particulier quand s'il s'agit d'Africains». Une responsabilité que le journaliste namibien reconduit à la question sahraouie, et au pillage des richesses du Sahara. C'est dire que la politique suicidaire du Makhzen, ne sert finalement que les convoitises de ses maîtres. Une soumission qui risque de plonger le Maroc dans une crise politique interminable.