Algérie Télécoms se manifeste enfin et présente aujourd'hui, à l'hôtel El-Aurassi, son tout nouveau produit baptisé «Thuraya». Il s'agit d'un téléphone mobile GMPCS «Global Mobile Personnel Télécommunication Satellite», qui, selon M.Khiat, le chargé de la communication au niveau du ministère des Postes et Télécommunications, «n'a pratiquement rien à voir avec le téléphone mobile classique». En termes plus clairs, Thuraya est une sorte de «mobile par satellite». Pour être un mobile, il fonctionnerait comme un GSM habituel, mais avec la particularité, toutefois, d'être relié à un satellite, ce qui faciliterait les communications et les rendrait plus «instantanées», a-t-on insisté. Il permettrait également de joindre beaucoup plus facilement les usagers un peu partout dans le monde. Une exigence pour les professionnels, les hommes d'affaires, les marins et autres individus dont les voyages et les déplacements font partie de leur quotidien. Ce nouveau produit de l'opérateur historique, désigné poétiquement Thuraya, sera disponible «abondamment», assure-t-on, mais coûtera, dans l'ensemble, 90.000 dinars. Le prix inclut nécessairement la puce et un appareil spécial. Par cette sortie médiatique, il est sans doute question d'emboîter le pas à l'opérateur privé qui, depuis qu'il a acheté la deuxième licence, a mis en oeuvre une stratégie marketing des plus remarquables. Investissant si bien le marché et médiatisant tellement le lancement de son réseau que l'on se demandait déjà quand et comment l'opérateur public allait réajuster le tir et penser à rétablir les choses en sa faveur. Lors de sa dernière sortie médiatique, M.Meghlaoui, ministre des Postes et Télécommunications avait donné le ton en annonçant que 500 000 lignes de téléphonie mobile seront disponibles dans les tout prochains mois. Du moins, le seront-elles lorsque l'on saura qui des cinq soumissionnaires à l'appel d'offres, lancé le 31 juillet dernier, pour l'équipement de ces mêmes 500.000 lignes sera retenu. Rappelons, pour conclure, qu'ils sont 95.000 à bénéficier, actuellement, des lignes GSM, que le réseau est déjà saturé et que des efforts monstres vont devoir être déployés par Algérie Télécoms afin de garder sa part de marché en attendant la vente de la troisième licence prévue pour 2003.