Ça bouge dans le monde des télécommunications en Algérie. Apparition d'un troisième opérateur de téléphonie mobile (une première dans un pays arabe), exploitation à plein régime des licences Vsat mises sur le marché l'année dernière, baisse continuelle des prix de l'ADSL, renforcement des liaisons en fibres optiques et lancement en grande pompe du fixe sans fil (CDMA) ont émaillé l'actualité télécom de l'année 2004. L'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) vient de relancer « la course à l'armement technologique » en mettant sur le marché (ou en projetant de le faire) les licences GMPCS et boucle locale, éléments-clés (avec la libéralisation du fixe) de l'ouverture totale du marché des télécommunications. « Dans le cadre de la politique de libéralisation du secteur des télécommunications en Algérie, décidée par le gouvernement de la République algérienne démocratique et populaire, l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications envisage de procéder au lancement d'un appel d'offres relatif à l'attribution de licences pour l'établissement et l'exploitation de réseaux de boucle locale (qui pourraient être jumelées à la téléphonie fixe interurbaine et internationale). » Il est prévu que le dossier d'appel d'offres sera disponible au cours du mois d'octobre 2004 », lit-on dans l'appel à manifestation d'intérêt, diffusé le 30 août dernier par l'ARPT sur son site internet. Plus près de nous, le régulateur lance à la même date, sur son site web, un appel à la concurrence en vue de l'attribution de deux licences pour l'établissement et l'exploitation de deux réseaux publics de communications personnelles mobiles mondiales par satellite du type GMPCS en Algérie. La boucle locale est la partie d'un réseau de télécommunications située entre la prise téléphonique de l'abonné et le central téléphonique. Elle est constituée d'une paire de fils de cuivre, d'où le nom couramment utilisé de « paire de cuivre ». Dans le cas de la boucle locale radio, les données transitent par les ondes hertziennes et non par la paire de cuivre. L'utilisateur communique, par l'intermédiaire de la liaison radio, avec une station de base (BTS), elle-même reliée au central de l'opérateur. Ces antennes sont en général fixées sur le toit des immeubles. La boule locale radio est une technologie permettant en outre le transfert de données à très haut débit et ouvre la voie à l'opérateur qui la gère, pour assurer une qualité de transmission jamais égalée en Algérie. Elle est considérée comme le jalon nécessaire pour le passage à l'UMTS. Sa prochaine mise sur le marché, à l'instar du prochain déploiement massif du CDMA, entre dans la stratégie « d'embellissement » des licences de téléphonie fixe qui subissent une crise mondiale. Le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, entend offrir aux futurs acquéreurs des licences de téléphonie fixe l'ensemble des outils nécessaires au déploiement rapide d'un réseau national de téléphonie filaire. Les GMPCS sont, selon l'Union internationale des télécoms (UIT), des systèmes de communications personnelles assurant une couverture transnationale, régionale ou mondiale depuis une constellation de satellites accessible avec de petits terminaux facilement transportables. Qu'ils soient géostationnaires ou non géostationnaires, fixes ou mobiles, à large bande ou à bande étroite, mondiaux ou régionaux, les systèmes à satellites GMPCS peuvent fournir des services de télécommunication directement aux utilisateurs finals. Ils offrent également une multitude d'autres services : téléphonie bidirectionnelle, télécopie, messagerie, transmission de données et même multimédia large bande. Actuellement, ce type de téléphonie est exploité par des opérateurs comme Thuraya ou Inmarsat.
