C'est la seule voie à même de garantir la paix et la sécurité, fondements de tout développement socio-économique. Devant les résultats probants enregistrés en Algérie par la réconciliation nationale, le président de la République n'a pas hésité à louer ses vertus. Cette politique devrait permettre au Rwanda de se relancer dans la voie de la démocratie, a estimé, hier, Abdelaziz Bouteflika, dans une allocution prononcée à Banjul (Gambie) à l'occasion du 7e sommet de l'Union africaine (UA). Pour le chef de l'Etat, la réconciliation nationale est la seule voie à même de garantir la paix et la sécurité, fondements de tout développement socio-économique du continent africain. Le président de la République a qualifié la bonne gouvernance de cordon qui lie ensemble tous les éléments du développement national. «Pour avoir été lui-même meurtri dans sa chair par un terrorisme aveugle, durant toute une décennie, mon pays mesure pleinement le courage et la détermination des autorités rwandaises à procéder à cet exercice d'auto-évaluation et à partager avec l'ensemble de l'Afrique et de la communauté internationale les leçons de son expérience et de ses déboires» a souligné Abdelaziz Bouteflika qui s'est félicité du chemin parcouru par le Rwanda depuis la tragédie de 1994, tout en mettant en exergue l'ampleur des tâches qui «restent encore à accomplir sur la voie de la démocratie et du développement socioéconomique». Aussi, pour le chef de l'Etat, cette dynamique engagée par le Rwanda, au même titre que l'Algérie, devrait être encouragée et prise comme référence par les autres pays afin de chercher les meilleurs moyens de réconciliation nationale pour une synergie positive permettant la relance de toutes les activités, politique, économique, sociale et culturelle. Le chef de l'Etat a, en outre, exhorté le gouvernement rwandais à redoubler d'efforts dans cette voie du fait que seule une réconciliation nationale peut garantir «la paix et la sécurité interne, la démocratisation de la vie politique, le développement de la presse et de la liberté d'expression, la compétition entre les partis politiques, l'instauration de l'Etat de droit, la nette amélioration de la condition de la femme et la promotion du développement économique». C'est dans ce sens que le chef de l'Etat a estimé que les recommandations du panel de l'UA couvrant un large domaine, sont d'une «importance certaine pour l'amélioration de la gouvernance, la consolidation du processus de réconciliation nationale et la relance durable du développement national». Ces concepts tendent, a ajouté Abdelaziz Bouteflika, à baliser le chemin restant à parcourir, sur le court et le moyen terme, dans la voie de la consolidation du corpus juridique dans le respect des instruments internationaux et leur transcription dans le droit interne. Ceci devrait se traduire par la prise en charge de la question du foncier, la promotion d'un développement socio-économique équilibré, la gestion consensuelle et harmonieuse de la diversité ainsi que le problème de la dépendance vis-à-vis de l'assistance extérieure, a-t-il préconisé. «Ce sont là autant de secteurs qui restent au centre des préoccupations du gouvernement rwandais et que reflète le programme-action qu'il a présenté» a déclaré Abdelaziz Bouteflika. Le chef de l'Etat a conclu: «Les conseils dont l'accompagnera notre forum et le Mécanisme dans son ensemble ne manqueront pas d'avoir des retombées positives sur ce pays frère, en particulier, et sur notre continent, en général.»