La Centrale syndicale propose une augmentation de 5000 DA. M.Salah Djenouhat reconnaît que les négociations concernant les augmentations de salaires du secteur privé s'annoncent difficiles. Beaucoup d'entreprises refuseraient des hausses imposées. Invité de la rédaction de la Chaîne III, il a admis que les hausses de salaires ne répondent que partiellement aux aspirations des travailleurs du service public et ne résoudront certainement pas durablement les difficultés au quotidien du citoyen. Et, bien entendu, il serait intéressant de connaître les incidences, qu'aura cette mesure, pourtant inattendue, sur le panier de la ménagère et l'accès des plus démunis aux produits de consommation de base. Selon le secrétaire national à l'organique de l'Union générale des travailleurs, si le principe de l'augmentation du salaire minimum garanti (Snmg) est acquis, son montant n'est cependant pas encore fixé car il est du ressort de l'Etat. La fourchette de 3000 à 6000 DA qu'aurait proposée l'Ugta n'a pas été arrêtée. Le point positif, par contre, concernerait l'indemnité complémentaire du revenu (ICR), dont le montant s'élève à 500 DA, qui ne sera pas révisé, comme il a été rapporté mais qui sera engrangé et devra avoir des incidences positives sur les retraites. Car, comme chacun le sait, les salaires des travailleurs de la Fonction publique sont constitués essentiellement de primes et d'indemnités. Mais les véritables résultats palpables ne peuvent être ressentis qu'une fois le nouveau statut de la Fonction publique adopté et les nouveaux statuts particuliers ainsi que les conventions de branche connues. Et c'est justement sur le terrain de la question des revendications salariales qu'est attendue l'actuelle équipe de la place du 1er-Mai. Lors du Xe congrès de l'Union générale des travailleurs, une des résolutions majeures prises par le secrétaire général de la Centrale syndicale était de porter le Snmg à 15.000 DA. Le mandat du Xe congrès, qui a pris fin en novembre, devrait être annonciateur d'un XIe congrès qui se tiendrait juste après la tripartite gouvernement-Ugta-patronat qui aura lieu en septembre. Le déficit en représentativité accusé par la Centrale syndicale, qui remonte au Xe congrès, devrait remettre en lice les interrogations mises en sourdine et engager l'avenir de la Centrale syndicale sur le terrain des luttes syndicales, avec en ligne de mire l'élection de son secrétaire général. Le XIe congrès de l'Union générale des travailleurs sera-t-il alors celui de la réforme ou de la rupture?