Il entend marquer de son empreinte la scène politique nationale. En marge du séminaire qui a réuni les cadres et les membres du madjliss echoura du MRN au siège du parti, Abdallah Djaballah n'a pas raté l'occasion qui lui a été offerte de revenir sur l'actualité politique nationale dominée par l'annonce du président de la République de la tenue d'un référendum avant la fin de l'année pour amender la Constitution. Djaballah a tenu à rappeler que «son parti a de tout temps fait sienne cette revendication qui est un principe admis au sein du MRN». Le président du MRN promet «une participation positive» de son parti au débat qui se fera autour des amendements qui seront proposés une fois le texte rendu public. «Nous militons, dit-il, pour une réforme de la Constitution dans le sens de la construction d'un Etat avec des institutions responsables mises au service des citoyens et qui puissent canaliser les énergies du pays et non pas au service des personnes.» Donnant plus de détails sur les axes qu'aura à développer son parti lors du futur débat qui s'annonce animé autour de la nouvelle Constitution, Abdallah Djaballah énonce clairement les grandes lignes de sa «vision particulière» qui prend en compte «la construction d'une démocratie saine» bâtie autour de «l'alternance des partis au pouvoir», «l'exercice d'un contrôle fort sur le pouvoir exécutif» et «la liberté d'expression sous toutes ses formes». Aussi, le président du premier parti politique représentant le courant islamiste en Algérie entend apporter sa contribution effective au débat passionné qui attend la classe politique une fois les amendements apportés à la constitution rendus publics par le président Abdelaziz Bouteflika. Djaballah entend ainsi marquer la présence de son parti sur la scène politique nationale à la veille d'un événement national majeur pour tenter de sortir le débat politique du triangle tracé par les trois partis de l'Alliance présidentielle. La fermeture du champ politique constatée jusque-là à l'avantage du triumvirat constitué par le FLN, le Hamas et le RND a porté préjudice aux autres forces politiques, dont le MRN qui constitue avec ses 1654 élus toutes structures politiques confondues la 2e force politique du pays, juste derrière le FLN. Une place qu'il n'est pas près de lâcher malgré les perturbations internes qui le secouent à l'heure actuelle. En vieux routier de la politique, Djaballah donne l'impression d'être conscient des enjeux de l'heure et des défis qui attendent son parti.