L'examen de l'avant-projet de loi relatif à la presse écrite et à la presse électronique, lors de la dernière réunion du gouvernement, confirme la volonté des pouvoirs publics d'aller de l'avant vers une nouvelle étape consistant à réorganiser le secteur sur des bases professionnelles qui vont permettre aux journalistes de travailler dans des conditions adéquates. La rédaction provisoire de ce projet vise à répondre «aux attentes des professionnels des médias et à prendre en compte les propositions et les préconisations issues des consultations engagées auprès de la corporation», assène-t-on. L'examen se présente comme une mise en pratique des «directives du président de la République données lors du Conseil des ministres du 24 avril 2022 et relatives à la mise en place d'un cadre juridique régissant la presse écrite et la presse électronique». La presse en général est en train de connaître un suivi notable de la part du chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune. Cet intérêt se veut être un gage de mise en branle d'une nouvelle étape qui consacrera les valeurs de la liberté d'expression et les rapports transparents entre l'Exécutif et la presse. Cette conviction se recoupe avec la dernière décision du président Tebboune à créer un Conseil supérieur de l'éthique et de la déontologie journalistiques. Cette volonté de restructurer la profession est réaffirmée par le dernier communiqué des services du Premier ministère qui a souligné que l'examen vise à «simplifier les procédures administratives pour la création de publications périodiques ou de la presse électronique». L'étape politique que traverse le pays exige que le champ médiatique soit en phase avec les enjeux qui s'imposent à la nation. La professionnalisation et le traitement responsable de l'information sont des exigences dont la responsabilité éthique est pleinement engagée, c'est pourquoi il faut remettre de l'ordre au sein de la corporation et la libérer du poids de l'argent sale et les forces occultes qui n'ont aucune relation avec le métier d'informer. L'enjeu de l'information va de pair avec celui de la souveraineté nationale. C'est là le défi qui s'impose pour pouvoir atteindre l'objectif d'une presse responsable, professionnelle et patriotique. La réorganisation du secteur de la presse s'impose comme une nécessité et une urgence politique qui font office d'une démarche dont les tenants et les aboutissements sont intimement liés aux intérêts de la nations et de son unité. L'information est devenue plus qu'un contre-pouvoir. Elles s'est transformée devenue une forme de guerre qui ne montre pas sa face violente. Elle est un instrument de la guerre de quatrième génération dont les fake news et le mensonge constituent l'alpha et l'oméga de cette guerre hybride et non conventionnelle. La révision juridique et la restructuration du secteur médiatique en général et de la presse écrite en particulier, s'inscrivent dans une optique qui va permettre aux professionnels du secteur de travailler dans de bonnes conditions mais aussi mettre des instrument à leurs dispositions afin de pouvoir informer et faire le travail du journaliste, en étant partie prenante de la lutte contre les tentatives de certaines nébuleuses et officines étrangères de s'attaquer à la souveraineté du pays et de s'ingérer dans ses affaires internes, en recourant aux fake news et les réseaux sociaux afin de diffuser et colporter des impostures et des mensonges. L'exercice du métier doit rompre avec la médiocrité voulue et la mainmise des intrus dans un secteur où l'éthique constitue le fondement essentiel de sa pratique. La presse écrite et la presse électronique sont appelées à s'adapter aux nouveaux enjeux qui se dressent devant le pays. Les médias, en général, sont le reflet d'un pays et son prolongement objectif.