Un total de 476.000 ha de terres ont été mis en valeur et quelque 260.000 exploitations créées. Le secteur de l'agriculture en Algérie a produit plus d'un million d'emplois en six ans, a révélé hier le secrétaire général du département de Saïd Barkat. Répartis sur 46 wilayas, ces postes de travail ont été créés grâce, soutient le secrétaire général, à la mise en place du Plan national de développement agricole. La réforme que subit le secteur de l'agriculture, qui se fixe l'objectif de rehausser le niveau de la productivité en réduisant le déficit d'un marché tributaire à 75% des importations, se trouve en pleine mutation. Pour mettre fin au déséquilibre entre l'offre et la demande qui pénalise de manière durable le secteur agricole mais aussi la croissance, cette réforme a conduit à la mise en place d'un programme national de développement de l'agriculture soutenu par de conséquentes subventions en vue de sa modernisation. Un total de 476.000 ha de terres a été mis en valeur et quelque 260.000 exploitations créées. La production de la tomate aurait atteint 20.000 tonnes et celle de la pomme de terre 35.000 tonnes. L'Algérie qui n'arrive pas à satisfaire la totalité de sa propre demande éprouve d'énormes difficultés à exporter. La facture des importations agricoles avoisine les 3 milliards de dollars. Les choix économiques importants faits au lendemain de l'indépendance en donnant la priorité à une industrialisation à outrance a pénalisé le secteur agricole. La conséquence de ce choix a eu pour conséquence de voir l'émergence d'un double secteur. Un secteur moderne et un secteur traditionnel complètement démuni d'outils de production performants. Ce qui a entraîné un exode rural qui a fini par provoquer la saignée du monde agricole. L'afflux des populations vers les villes, en quête d'emploi, a eu pour effet leur paupérisation mais aussi un déséquilibre populations-ressources qui représente une contrainte de taille pour le décollage du secteur de l'agriculture mais aussi du développement économique du pays. De nombreux projets d'investissement qui entrent dans le cadre du Pnda seraient contrariés par l'arrêt de financement de la Badr dû essentiellement à des lenteurs bureaucratiques. Ces dernières compromettent de manière significative la nouvelle dynamique insufflée au secteur agricole. Les chiffres avancés par les services du ministère de l'Agriculture qui poussent à l'optimisme voilent à peine des réalités pourtant flagrantes.