Le plan national pour le développement agricole (PNDA) a coûté à l'Etat, depuis 2000 à 2005, près de 217 milliards de dinars, a indiqué, hier, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Saïd Barkat. Celui-ci a animé, hier, une conférence de presse au siège du ministère sur le bilan du PNDA depuis son lancement en 2000. Il en ressort qu'environ 348.000 exploitations agricoles ont bénéficié du soutien de l'Etat. Dans ce sillage, près d'un million d'emplois ont été créés. Les actions entreprises pour l'extension de la superficie agricole utile se sont soldées par la mise en valeur de quelques 488.000 ha, toujours selon le ministre. Ce dernier estime que les résultats escomptés par le PNDA sont largement atteints. Il en veut pour preuve l'abondance de la production agricole dont l'excédent est de 20% actuellement. Selon lui, l'exemple le plus édifiant reste la pomme de terre dont le surplus est évalué à 500.000 t. Il en est de même pour les dattes dont 516.000 t attendent d'être écoulées. L'exportation de ce fruit peut rapporter jusqu'à 1,5 milliard de dollars, a soutenu Saïd Barkat, qui a insisté sur « la nécessité de prendre en charge ces produits ». Pour ce qui est de la production de céréales, la moyenne de la production s'est nettement améliorée ces cinq dernières années, assurera le premier responsable de l'agriculture. Usant du langage des chiffres, il a signalé qu'avant 1999, la moyenne de la production de céréales tournait autour de 15 millions de q, alors qu'actuellement elle a été ramenée à 35 millions de quintaux tout en réduisant la surface céréalière. « En 2009, nous espérons arriver à 45 millions de quintaux », a-t-il ajouté. Les besoins de l'Algérie sont estimés à 65 millions de quintaux. Pour ce qui est des prix des produits agricoles, qui ont enregistré une hausse, ces derniers temps, dans les marchés des fruits et légumes, le ministre a évoqué comme argument le fait que ces produits ne soient pas de saison. Il considère, néanmoins, qu'ils sont « très compétitifs » en comparaison à ceux pratiqués par les pays voisins et en Europe. Interpellé au sujet des déclarations de l'homme d'affaires Issad Rebrab concernant les entraves liées à son projet dans le secteur agricole au sud du pays, Saïd Barkat a souligné que dans une lettre que cet opérateur économique a adressée à son ministère, il demandait « cinq fermes dans la wilaya de Chlef ». Demande à laquelle le département de l'agriculture ne pouvait répondre que par une fin de non-recevoir du moment qu'il était impossible d'exproprier les propriétaires de ces fermes. Il a indiqué, dans le même ordre d'idées, que tout investissement dans le Sud « est le bienvenu » avec la formule de la concession qu'il soit l'initiative d'opérateurs nationaux ou étrangers. Ceux-ci ne « se bousculent pas au portillon », a-t-il regretté.