En prévision de la tenue de la tripartite prévue en septembre prochain qui prendra en charge les travailleurs non touchés par l'augmentation des salaires, dans le cadre des conventions de branche, les fédérations affiliées à l'Ugta ont lancé les chantiers de réflexion par la mise sur pied de commissions de travail spécifiques à chaque secteur. Les concernés entendent présenter des propositions concrètes, comme a tenu à nous le signaler un cadre de la fédération des collectivités locales et de l'administration en vue de permettre à quelque dix mille travailleurs de profiter de cette augmentation qui est entrée en vigueur, ce mois-ci, pour le corps de la Fonction publique. Même si la question n'est pas encore tranchée au sein de la Centrale syndicale qui milite plus pour la préservation des postes de travail dans certains secteurs. Un avis qui n'est pas partagé par certaines fédérations qui revendiquent non seulement la préservation de l'emploi mais aussi une hausse des salaires à l'image de la fédération des industries mécaniques et celle des travaux publics. D'autre part, certains secrétaires généraux de fédération ont exprimé des soucis quant à l'avenir d'une certaine catégorie de travailleurs dont les sociétés seront reprises par des investisseurs privés. Ils poseront de facto les répercussions directes de ce changement de statut sur les suites à donner aux accords qui seront conclus dans le cadre des conventions de branche. Le débat au sein de l'Ugta est ainsi lancé. La question des salaires qui semble connaître un dénouement relatif dans les corps de la Fonction publique est à son état d'ébullition dans certains corps dont les travailleurs représentent les couches les plus vulnérables de la société, à l'image de ceux des Epic de la wilaya d'Alger qui englobe une vingtaine d'entreprises telles que Netcom, Hurbal, Ateliers d'Alger, Eclairage public, Abattoirs d'Alger et Art et Culture dont la commission planche sur les propositions à présenter au wali d'Alger dans une dizaine de jours. Ces mêmes propositions seront ensuite soumises à la Centrale syndicale qui va les discuter lors de la tripartite prévue pour septembre prochain. Pour rappel, la fédération des collectivité locales et de l'administration chapeaute quelque 2200 sections syndicales dont une section du ministère de l'Intérieur.