Les autorités guinéennes ont dévoilé un chronogramme de transition de 24 mois à compter du 1er janvier 2023, au terme d'unemission technique de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) qui a séjourné à Conakry du 17 au 21 octobre. «Fixée en accord avec la CEDEAO, dans un compromis dynamique, la durée de la transition à 24 mois, prend effet à compter du 1er janvier 2023», a annoncé, hier, la Présidence guinéenne. Les autorités guinéennes ont souligné dans un communiqué que cette période de transition sera répartie en dix étapes. Elle commencera par le recensement général de la population, le recensement d'état-civil, l'établissement du fichier électoral, l'élaboration d'une nouvelle Constitution et l'organisation d'un référendum sur la nouvelle Constitution. Les cinq dernières étapes de la transition consisteront en l'élaboration des textes des lois organiques, l'organisation des élections locales et municipales, l'organisation des élections législatives, la mise en place des nouvelles institutions issues de la nouvelle Constitution et l'organisation de l'élection présidentielle. Le président de la transition en Guinée, Mamadi Doumbouya, a reçu vendredi les experts et le médiateur de l'organisation ouest-africaine, Thomas Yayi Boni, les facilitatrices du cadre de dialogue national inclusif inter-guinéen et les membres du gouvernement de la transition. Dans un communiqué publié vendredi, les autorités ont annoncé que «dans un compromis dynamique, les experts de la CEDEAO et de la Guinée ont conjointement développé un chronogramme consolidé de la transition étalé sur 24 mois». Le document n'avait pas précisé explicitement quand commencerait cette période de 24 mois. Mamadi Doumbouya a pris le pouvoir le 5 septembre 2021 après le renversement du président Alpha Condé. Il avait proposé une durée de transition de 36 mois, jugée «irraisonnable» par la CEDEAO.