Chaque partie pourrait examiner les propositions de l'autre afin d'arriver à un consensus économique et social. Une rencontre au sommet se tiendra au plus tard la fin de la semaine afin de mettre en place un groupe de travail chargé de prendre en main le «fameux» chantier appelé «pacte national économique et social». Lequel projet devrait être signé en septembre, une fois la question de la revalorisation salariale solutionnée pour les deux secteurs, le privé et la Fonction publique. Cette nouvelle étape dans l'avancement des travaux de ce chantier intervient après la remise, par chaque partie, à savoir l'Ugta et les patrons, de leurs copies à la chefferie du gouvernement. Ces mêmes copies contiennent les suggestions de chacun, celles des patrons et du partenaire social, devant, selon Boualem M'Rakech, président de la Confédération algérienne du patronat (Cap) entrevoir des solutions durables au monde du travail. Cette énième rencontre regroupera la Centrale syndicale, les patrons et le ministère du Travail et de la Sécurité sociale, représentant du gouvernement. L'ordre du jour de cette minitripartite est consacré exclusivement au pacte national économique et social, avec, comme point de repère, le volet social. «Ce pacte doit doter le pays d'une plate-forme et de moyens permettant de dépasser les difficultés actuellement rencontrées par le secteur économique», assure le président de la CAP. Effleurant la question liée aux rapports entre les trois parties, Boualem M'Rakech assure que les liens entre l'Ugta et le patronat sont des plus profonds et se fondent, selon lui, sur la volonté commune de distinguer les données réelles de celles inappropriées. Les conventions de branches qui seront signées entre l'Ugta et le patronat devront, d'après le président de la CAP, apporter une solution réelle à la question de la revalorisation salariale pour les travailleurs du privé. Cela devra être fait en tenant compte des catégories sociales et des secteurs d'activité. «Quant à nos rapports avec les pouvoirs publics, nous ne pouvons faire que corps commun compte tenu du défi lancé, et pour gagner la bataille qui se situe à différents niveaux», laissa-t-il entendre. La synthèse de ce pacte sera faite sur la base des propositions choisies par les différents partenaires. Les suggestions de la Confédération algérienne du patronat, un partenaire privilégié des pouvoirs publics, axent principalement sur le volet social et la consolidation, sur le plan économique de l'entreprise. «Les suggestions présentées par la CAP dans le cadre de ce pacte vont dans le but de renforcer les capacités nationales de production et enrayer tout ce qui porte préjudice au développement économique». C'est surtout un apport important pour le renforcement de l'entreprise, appelée à constituer désormais la locomotive de l'économie nationale sous une nouvelle ère de coopération et de concurrence. «Ce pacte constitue une vision commune des trois parties», explique Boualem M'Rakech qui précise par ailleurs, que ce même projet «n'est jamais une fin en soi». C'est-à-dire que le pacte national économique et social est «soumis à des actualisations périodiques compte tenu des fluctuations et des conditions socio-économiques». Plus précisément aussi, c'est un accord entre les concernés et les intéressés visant la consolidation de la nouvelle orientation économique ouverte sur les marchés et les échanges internationaux. Les discussions autour de ce pacte devront atteindre leur vitesse de croisière à la suite de l'entrevue de cette semaine. Celle-ci permettra à chaque partie d'examiner les propositions de l'autre afin d'arriver à un consensus sur la base de repères permettant d'asseoir la stabilité sociale et économique de l'entreprise.