Le représentant du gouvernement ne perd pas espoir de voir l'Algérie devenir le nouvel eldorado des investisseurs étrangers. Le ministre des Participations et de la Promotion des Investissements, Abdelhamid Temmar, n'arrive pas à s'expliquer le manque d'engouement des investisseurs étrangers qui ne se bousculent pas au portillon de l'Algérie. Il s'est même déclaré «surpris» et «étonné» que les Italiens qui sont «près de nous» n'arrivent pas à percevoir l'effort de rationalisation, de modernisation et d'efficience de l'économie algérienne. A contrario de nos voisins maghrébins où les IDE sont florissants, l'Algérie qui dépasse de loin ces pays et même certains du nord en matière de législation, n'arrive pas à attirer les capitaux étrangers, relève M.Abdelhamid Temmar. Ce qui prouve l'inertie de la mission diplomatique algérienne à l'étranger. Ces réflexions, répercutées par l'APS, ont été faites lors de la 4e conférence annuelle du laboratoire euro-méditerranéen qui s'est tenue à Milan à laquelle Temmar a pris part. Néanmoins, le représentant du gouvernement ne perd pas espoir de voir l'Algérie devenir le nouvel eldorado des investisseurs étrangers. Pour preuve aucune question ayant trait au sécuritaire n'a été posée au cours du road-show organisé durant deux jours. Abdelhamid Temmar a tenu à mettre en exergue ce genre de rendez-vous qui constitue une «opportunité exceptionnelle» pour faire connaître aux partenaires étrangers la stratégie engagée par l'Algérie en matière d'ouverture économique et de processus de privatisation. Dans ce contexte, le ministre a fait, lors de son intervention, état d'un large exposé de la stratégie de privatisation, des investissements et les moyens d'investissement contenus dans les réformes engagées. «Contrairement à ce qui se dit , l'Algérie est devenue beaucoup plus compétitive et beaucoup plus avancée que ses voisins», a-t-il affirmé avant d'ajouter «cette avancée peut se vérifier tant au plan macroéconomique que sur les réformes et la stratégie d'investissement». Pour montrer la bonne foi et volonté de l'Algérie quant au cadre législatif offert aux potentiels investisseurs, Temmar a rappelé que de nombreuses nouveautés ont été introduites dans le code des investissements en termes de facilitations afin «d'aller beaucoup plus rapidement et plus efficacement». En plus de la transparence, de la flexibilité et la rapidité, le nouveau code accorde une durée supplémentaire de 3 ans, une fois l'investissement terminé, et un pouvoir de recours en cas de non-satisfaction, qui sera examiné rapidement (1mois) par une commission ministérielle. Au cours de son séjour italien, Temmar a eu des contacts avec plusieurs responsables et chefs d'entreprise engagés ou intéressés par les privatisations en cours.