Depuis l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri, c'est son fils Saâd Hariri qui assume la présidence du parti au pouvoir, avec M.Fouad Siniora au poste de Premier ministre. Lors de sa tournée à Alger, Saâd Hariri sera reçu par le chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem et le ministres des Affaires étrangères Mohamed Bedjaoui. Il se rendra également au siège du parti du FLN. Depuis le pilonnage du Liban par l'armée de Tsahal, Saâd Hariri a pris son bâton de pèlerin pour dénoncer ce qu'il appelle lui-même un «massacre» et exiger l'arrêt des bombardements, entraînant la mort des victimes civiles par centaines et la destruction systématique des infrastructures, des équipements de communication et de télécommunications, et des bâtiments civils, les ports et aéroports, les radars, les usines, les dépôts de marchandises et de carburants, les centrales électriques, les camions de marchandises, et même les bus transportant des enfants. «Un demi-million de Libanais ont été déplacés en moins de cinq jours. Ces gens n'ont pas de maison, pas de lit pour dormir, pas de lait pour les enfants, pas de médicaments», avait déclaré M.Hariri à sa sortie de l'Elysée, vendredi dernier. Le président du parti au pouvoir à Beyrouth n'a de cesse de souligner la nécessité d'un corridor humanitaire en invoquant la guerre totale lancée contre le peuple libanais. A Rome, où il avait rencontré Romano Prodi et le chef de la diplomatie Massimo d'Alema, M.Hariri a dénoncé une «situation insupportable pour la population libanaise qui paie le prix d'une guerre qu'elle n'a pas voulue». Lors de sa visite à Dubai, le fils de Rafik Hariri a déclaré vouloir trouver une solution globale qui garantirait que le territoire libanais ne soit pas utilisé par des Etats «prétendant être nos frères alors qu'ils ne le sont pas». Cependant, de passage au Koweit, le président du parti majoritaire a souhaité une position arabe claire à l'égard de l'agression israélienne, tout en expliquant qu'Israël doit comprendre que le Liban n'est pas un Etat terroriste mais «un pays qui milite pour ses droits». Avant d'ajouter: «J'en appelle au peuple libanais pour qu'il demeure uni et préserve son unité nationale». M.Hariri a développé les mêmes arguments dans les différentes capitales où il a fait escale : fin de l'agression, corridor humanitaire, et unité du peuple libanais.