Des actions de solidarité se matérialiseront par le biais d'un travail de synergie. Les trois leaders de l'Alliance présidentielle étaient en concertation hier en fin de journée à Alger, à l'occasion d'une rencontre consacrée à l'élaboration d'un programme d'action commun, en guise de solidarité et de soutien avec le peuple libanais. La tenue de cette rencontre nous a été confirmée par le porte-parole du FLN qui précise sur sa lancée qu'outre les trois chefs de file des partis de l'Alliance, la formation de Louisa Hanoune est également associée à cette initiative. Ce qu'on retient d'emblée de la tenue de cette rencontre, c'est cette unanimité clairement affichée par les partis politiques les plus en vue sur l'échiquier national, se rapportant à la condamnation des attaques israéliennes contre le Liban. Ainsi, la classe politique algérienne se positionne de ce fait par rapport à la guerre imposée au Liban et décide d'enclencher une série d'actions de solidarité en faveur du peuple libanais, faisant face, depuis maintenant une douzaine de jours, aux bombardement de l'armée israélienne. Selon Saïd Bouhadja chargé de communication au FLN, le programme d'action qui devait être confectionné tard dans la soirée d'hier portera sur la tenue de plusieurs meetings et rassemblements au niveau de l'Algérois. Ces même actions se matérialiseront par le biais d'un travail de synergie entre les partis de l'Alliance, auquel il faudra ajouter le concours du PT qui a toujours inclus la situation prévalant au Proche-Orient, notamment la dénonciation de la barbarie sioniste, à l'avant-garde de ses préoccupations politiques. Quant à la possibilité d'organiser des marches populaires qui auront lieu à l'initiative de ce même conglomérat politique, dans le sillage de la solidarité avec le peuple libanais, ce genre de manifestations pourraient certes se concrétiser dans d'autres wilayas du pays, mais elles ne seront en aucun cas tolérées dans la capitale. «Il n'est pas question d'organiser une marche dans la capitale» lâchera sans la moindre équivoque le porte-parole du FLN, en faisant valoir ainsi le texte de loi adopté en 2001 interdisant l'organisation de toute manifestation publique au sein de la capitale. «Nous agissons dans le strict respect des lois de la République» a souligné M.Miloud Chorfi, porte-parole du RND qui converge ainsi dans ses propos vers la thèse défendue par le responsable du FLN. Rappelons que cette fameuse loi est en vigueur depuis la grandiose marche à laquelle a appelé le mouvement citoyen de Kabylie en ce jour du 14 juin 2001. A la suite d'actes de sabotage et de destruction de biens publics et privés, le gouvernement de l'époque avait décidé de la publication d'un texte de loi où est mentionnée l'interdiction d'organiser toute manifestation publique dans les rue de la capitale. Benflis lui-même ainsi que certains députés du FLN sont eux-mêmes tombés dans le piège de cette loi en 2003, lors de l'épisode du redressement de ce parti. Et il semblerait que cette loi a encore de beaux jours devant elle, puisque ni le FLN, dont le secrétaire général est néanmoins chef du gouvernement, encore moins le RND, de même que le MSP, leur partenaire au sein de l'Alliance, n'affichent quelque disposition allant dans le sens de son amendement.